Libération de Francis Collomp

L'incroyable récit de son évasion

  • Publié le 18 novembre 2013 à 16:10

Alors que Francis Collomp est ce lundi 18 novembre 2013 à l'hôpital du Val-de-Grâce pour des examens médicaux, le scénario de son évasion devient de plus en plus précis. Le récit comporte encore des zones d'ombres, mais il s'apparente vraisemblablement à un film. François Hollande parle même de conditions "qui pourraient être celles d'un livre d'aventures." "Au péril de sa propre existence, il a pu saisir une occasion", a souligné le président de la république. Le chef d'Etat s'est dit "fier de lui parce qu'il a été capable de tenir bon."

Il faut dire que Francis Collomp s'est préparé méthodiquement à ce jour, en entretenant sa forme physique avec un véritable entrainement de sportif : le Français marchait 10 à 15 kilomètres par jour, en tournant en rond dans sa cellule. Fin stratège, il écrivait régulièrement dans un carnet de route, comme pour analyser et attendre le bon moment. Sur iTélé, Denis Collomp précise que son frère "avait préparé le terrain en affaiblissant le fil de fer qui verrouillait sa cellule." Il écoutait aussi la radio, pour être capable de comprendre le dialecte local. C'est au moment de la prière quotidienne que le Français s'est évadé. Un laps de temps de 15 minutes, suffisant pour prendre la fuite.

"Grâce aux raies de lumière sous la porte il arrivait à repérer les différentes phases du rituel des ablutions avant la prière du soir. Et il a choisi le moment opportun de ces ablutions pour en profiter pour pousser la porte d'un grand coup, et puis la refermer, reficeler le fil de fer pour enfermer le geôlier dans sa propre geôle", raconte son frère au micro de France Info. Une fois libre, l'homme de 63 ans a soignement évité les zones urbaines pour ne pas être repéré. Il est parti en marchant pour ne pas attirer l'attention, tout en gardant au mieux son sang froid. Au bout de 5 kilomètres, il a arrêté un taxi-moto pour être emmené au poste de police le plus proche. Au commissariat de Kaduna, au nord du Nigéria, Francis Collomp a pu contacter l'ambassade française qui a pris le relai des opérations. C'est la première fois qu'un homme arrive à ressortir vivant des griffes du groupe Ansaru.

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