[PHOTOS RÉTRO D'IMAZ PRESS] Gilsey Félicité se souvient

Grand Raid 2010 - L'extraterrestre Kilian Jornet survole la course

  • Publié le 13 octobre 2017 à 02:56
  • Actualisé le 13 octobre 2017 à 11:20

La rétrospective du Grand Raid, organisé du 19 au 22 octobre 2017, se poursuit avec le témoignage de Gilsey Félicité. Le coureur de la team Prudence Créole participe à nouveau à la Diagonale des Fous après sa douzième place en 2011. Il souhaite maintenant atteindre le top 10. Notre photos rétro retrace également l'édition 2010 avec la première victoire de Kilian Jornet.

 

L’extraterrestre espagnol décrochait la victoire après 163 kilomètres d’efforts, en 23 heures et 17 minutes. 2634 raideurs participaient à cette dix-huitième édition où Marcelle Puy s’imposait chez les féminines. Sa cinquième couronne conquise en 31 heures et 48 minutes. 1445 personnes parvenaient à terminer la course. Gilsey Félicité prenait, lui, pour la première fois le départ l’année suivante, en 2011.

Pour cette vingt-cinquième édition qui démarre la semaine prochaine, le pompier du Port vise le top 10. Il s'agira de sa sixième participation depuis 2011 où il finissait 12e. Son meilleur résultat.

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"J'espère terminer en moins de 30 heures. Pour atteindre le top 5, il faudra faire moins de 25 h. Le top 10 serait un rêve mais c’est compliqué. Le Grand Raid fait partie du World Tour. Il faudrait que tout se passe bien. La machine ne doit pas s’enrayer", précise le trentenaire. Une compétition unique au monde selon lui. Étrangement, le passage de la Diagonale à la Rivière des Galets lui pose des difficultés. Et ce alors qu’il habite à quelques centaines de mètres seulement.

"J’ai abandonné deux fois quand je sortais du Maïdo en arrivant de Sans Souci. Le plus dur, quand j'arrive à la Rivière des Galets est de ne pas trop rester avec la famille et les amis avec qui j’ai envie de partager ce moment. Mais il ne faut pas prendre trop de temps car quand tu arrives là, tu as déjà 120 kilomètres dans les jambes", ajoute-t-il. Le Portois reste marqué par son premier Grand Raid.

Une découverte inoubliable avec beaucoup de plaisir pris. Son entourage vivait cette course à travers lui. De quoi le motiver. "Le Grand Raid c’est le partage. J’étais arrivé à 3 heures du matin à La Redoute et il y avait la famille et des gens qui me suivaient. C’était top", glisse-t-il. En 2016, il effectuait un crochet par la Mascareignes. Certains observateurs ou concurrents voient en lui un favori. Il balaye cette étiquette.

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"Il faut être réaliste. Pour gagner le Grand Raid il faut se donner les moyens. Je donne désormais la priorité à ma famille. J’ai 3 enfants. Je ne peux pas oublier la course à pieds. Un Réunionnais peut gagner. C’est mon premier souhait." Il se souvient de l’époque de la dernière victoire du Réunionnais Pascal Parny en 2008. Le coureur a une petite idée sur son successeur mais ne veut pas donner son nom afin de ne pas lui mettre la pression. Il s'en explique.

"Il y a une telle pression sur les Réunionnais. Freddy Thévenin ? On fait partie du même Team Prudence Créole. Tous les espoirs pèsent sur lui. Il a l’expérience et peut faire un podium voire gagner", commente-t-il. Selon lui, les compétiteurs locaux peuvent rivaliser avec les deux anciens vainqueurs Julien Chorier, (2009 et 2011), Antoine Guillon (2015).

À une seule condition : qu'ils ne partent pas comme des flèches d’entrée. Objectif : ne pas griller trop d’énergie afin de garder de la fraîcheur.

ts/www.ipreunion.com

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