Incendie du Maïdo

Le feu attaque des espèces endémiques

  • Publié le 27 octobre 2011 à 09:00

Le gigantesque incendie qui ravage depuis ce mardi 25 octobre 2011 le massif du Maïdo a déjà attaqué plusieurs espèces de flore remarquables et certaines endémiques, indique le parc national dans ce mercredi en milieu d'après midi. Nous publions ci-après le communiqué du parc

"Aussitôt l'alerte donnée le mardi 25 octobre dans l'après-midi, le Parc s'est mobilisé pour mettre à la disposition du poste de commandement des services de lutte contre le feu toutes les informations sur les habitats naturels les plus remarquables des différents sites, afin que leur préservation soit intégrée dans le plan d'intervention.

Sur le massif du Maïdo, le territoire situé au-dessus du gîte des Tamarins, jusqu'à la Glacière et le Piton rouge est riche en espèces indigènes ou endémiques remarquables. A cette altitude, la végétation éricoïde ("landes à bruyères"), est dominée par les branles verts et les fleurs jaunes.

On y trouve également des sophoraies, poches de Petits tamarins des hauts. Des reconnaissances ont été effectuées dans la matinée par les agents du Parc national avec l'ONF. Les premières constatations montrent que 11 espèces remarquables, dont 2 endémiques ont été touchées sur les 18 stations (lieux dans lesquels des espèces indigènes ou endémiques ont été recensées précédemment) situées sur la zone.

Les 2 espèces endémiques sont la campanule de Rivalz (Heterochaenia riva/sil) un arbuste endémique de La Réunion et la Marguerite des pétrels (Faujasia squamosa). Les autres sont des plantes indigènes (7 fougères rares, 1 orchidée terrestre et 1 ortie).

Le début de l'été austral est aussi le début de la période de reproduction pour les animaux. Parmi les quelque 100 espèces animales qui vivent dans cette zone, on trouve beaucoup d'insectes, des oiseaux, ainsi que le lézard vert des hauts. Les colonies de Pétrels de Barau qui nichent dans le rempart du massif du Grand Bénare en creusant leurs terriers dans l'avoune ne sont pour le moment pas menacées. Elles font l'objet d'une surveillance attentive.

Ce matin, la directrice du Parc national, Marylène Hoarau, s'est rendue sur les lieux pour participer à la réunion du PC de crise et évaluer les premiers dégâts et confirmer la présence d'une vingtaine d'agents du Parc national. Ils sont sur le terrain, en appui des services de lutte contre le feu".

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