Incendie dans le massif du Maïdo

1 800 hectares ravagés

  • Publié le 29 octobre 2011 à 19:25

L'incendie qui ravage le massif du Maïdo depuis le mardi 25 octobre 2011 a légèrement baissé d'intensité dans ce samedi 29 octobre. Quatre points chauds sont désormais sous contrôle. Le feu qui avait repris ce samedi matin sur Piton des Orangers est contenu. Un foyer à l'est est encore actif mais ne présente pas de risque de propagation important. Tous les efforts se portent maintenant sur un foyer encore virulent au sud-ouest. 1 800 hectares ont déjà été parcourus par le feu.

Ce répit arrive après une nuit et un début de matinée particulièrement agités. En fin de matinée dans le secteur du Montvert (route forestière), "la situation était préoccupante au point d'envisager le déménagement des postes de commandement, Elle est ce soir sous contrôle grâce à l'application des feux tactiques" indique la préfecture.

Tout au long de la journée, plus de 400 personnels ont été engagés, dont plus de la moitié au contact du au feu. Près de 200 personnes (pompiers, agents de l'ONF et des communes, militaires, gendarmes et membres d'association) travaillent en appui opérationnel. 4 hélicoptères bombardiers d'eau ont travaillé "avec une grande efficacité" toute la journée, souligne la préfecture. Dès ce dimanche, avec à l'arrivée des 172 personnels métropolitains supplémentaires, plus de 400 personnels seront engagés face au feu.

67 gendarmes assurent par ailleurs le contrôle de la zone et l'enquête judiciaire. En effet, selon l'enquête menée par les gendarmes, l'origine criminelle du sinistre ne fait aucun doute. Ce sont des personnes "connaissant bien la région et très au fait des techniques de lutte contre l'incendie" qui ont déclenché, ce mardi après-midi, les six départs quasi simultanés de feu (dont trois dans le massif du Maïdo), indiquent les enquêteurs. Les auteurs de ces faits sont activement recherchés. Ils risquent jusqu'à 15 ans de prison.

À noter que la catastrophe environnementale - la zone en feu est riche en espèces endémiques de flore et de faune -, en partie évitée en 2010 et cette fois avérée. Le parc national indique en effet qu'au moins 16 espèces de flore remarquables, dont plusieurs endémiques ont été touchées sur les différentes stations connues sur la zone. "Certaines sont considérées comme gravement menacées d'extinction. C'est le cas notamment d'une fougère indigène (Pellaea quadripinnata) que l'on trouve uniquement sur la zone touchée aujourd'hui par le feu" déclare le parc.

En cinq jours 1 800 hectares ont été parcourus par le feu, soit 1 000 de plus qu'en 12 jours d'incendie en octobre 2010.
 

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