Le carnage a fait 12 morts et 7 blessés à Paris

Attaque contre Charlie Hebdo : grande émotion à La Réunion

  • Publié le 7 janvier 2015 à 15:00

Les réactions se multiplient après l'attaque terroriste ayant frappé la rédaction de l'hebdomadaire Charlie Hebdo et causé la mort de 12 personnes, dont les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski (notre photo), Tignous, Honoré et l'économiste Bernard Maris, ce mercredi 7 janvier 2015 dans le XIème arrondissement de Paris. C'est tout un pays qui est sous le choc du carnage, dont La Réunion, où les personnalités font également part de leur profonde émotion.

Nassimah Dindar (présidente du conseil général) : "Je condamne évidemment avec la plus grande fermeté : rien ne peut justifier cette violence aveugle, encore moins la religion ! Plus que jamais, nous devons être, quelles que soient notre religion, notre origine, unis autour de nos valeurs républicaines et montrer notre détermination à les défendre partout et tout le temps ! C'est dans l'union nationale que se trouvera notre force et non dans la stigmatisation de telle ou telle communauté, nullement représentée par ces terroristes ! J'ai aussi, enfin, évidemment, une pensée pour les familles des victimes, notamment celles des dessinateurs Cabu, Charb, Tignous et Wolinski : je leur présente toutes mes condoléances et les assure de mon entier soutien."

Younous Omarjee (député européen de La Réunion) : "Horrifié par l’attaque meurtrière à #CharlieHebdo. Pensées pour les victimes, les familles et toute la rédaction."

Thierry Robert (député-maire de Saint-Leu) : "Inimaginable. Hideux. Crimes sans nom. Impensable. Ce qui s’est passé aujourd’hui, en France, à Charlie Hebdo, est une horreur absolue ! 12 morts : journalistes, dessinateurs et forces de l'ordre ! Au nom de quoi ? De qui ? On en veut à la liberté ! On s’attaque à notre liberté ! Ceci est inacceptable.
 
Nous devons, de toutes nos forces, unis, refuser cette terreur. Ces criminels illuminés, ces terroristes abominables ne doivent pas nous diviser. Nous devons combattre, tous ensemble, la peur qu’ils essaient de nous imposer. Nous devons rester debout, ne pas plier ! Plus qu’ailleurs sur le territoire national, nous devons, à la Réunion, être fier et porter haut notre modèle de vivre ensemble, de fraternité entre les peuples et les religions, sans faillir, sans concession, sans banaliser les actes, les tentatives de déstabilisation quel qu’ils soient.
 
Avec l’ensemble du conseil municipal, je voudrais exprimer aux familles et aux proches des victimes, et aussi à l’ensemble des journalistes qui sont indéniablement atteints par ces actes barbares, nos messages de soutien les plus chaleureux et nos sincères condoléances. Dès ce soir, les drapeaux seront mis en berne sur la commune de Saint-Leu pour honorer les victimes de cette tuerie et témoigner de notre volonté de faire bloc, de rester debout et de ne pas fléchir face à ceux qui veulent détruire notre démocratie, qui s’attaquent sans honte à notre République."

Houssen Amode (président du Conseil régional du culte musulman) : "Le Conseil régional du culte musulman adhère totalement à la prise de position de l'instance représentative du culte musulman en France, et s'associe à la condamnation ferme des actes terroristes et barbares qui ont fait de très nombreuses victimes et portent atteinte à des valeurs républicaines et à des libertés fondamentales telle celle de la presse, qui constituent le socle de la vie démocratique française."

Michel Dennemont (maire des Avirons) : "Une des grandes valeurs de la France vient d’être touchée par cette action violente contre " La LIBERTE " de la presse.  La France a été attaquée sur ces valeurs fondamentales. Des terroristes ont voulu briser notre devise " Liberté, Egalité, Fraternité ". Cet acte est odieux. Nous pensons en premier lieu aux personnes décédées, à leurs familles à leurs proches et aux blessés. Nous sommes tous profondément choqué par l’attentat de ce matin à Paris contre les journalistes de l’hebdomadaire Charlie Hebdo. 

Ces journalistes, ces policiers, ces hommes, sont morts pour la liberté, nous nous devons de leur rendre hommage. Nous condamnons fermement cet acte terroriste."

Jean-Alain Cadet, secrétaire régional d'Europe Ecologie les Verts : "Georges Brassens chantait "mourir pour des idées..." et c'est avec effroi que nous apprenons le mort tragique de douze personnes lors de l'attentat ignoble qui a frappé l'équipe du journal satirique Charlie hebdo ce 7 janvier 2015 à Paris dont les courageux journalistes et dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski, Tignous sans oublier toutes les autres victimes. Nous saluons la mémoire des personnes assassinées de manière la plus abjecte qui soit par ces individus.
 
Nous nous sentons tous envahis d'effroi et nous adressons à toutes les familles des victimes nos plus sincères condoléances. Le temps de tirer des leçons de cet attentat viendra, mais pour l'heure nous invitons chaque citoyen de La Réunion, terre de tolérance multiculturel et multicultuel à se recueillir et à participer à toutes les manifestations pour saluer ces hommes et ces femmes qui sont aujourd'hui tombés sous les balles de l'intolérance."

George Pau-Langevin (ministre des Outre-mer) : "Tristesse insondable. Indignation totale. Tous unis contre la haine et la barbarie. #CharlieHebdo"

La rédaction du journal Témoignages : "Témoignages vient d'apprendre la nouvelle du massacre perpétré à Charlie Hebdo. Notre journal présente ses condoléances aux victimes, à leurs familles et à leurs proches. Le bilan provisoire fait état de 12 morts et plusieurs dizaines de blessés. L'évènement a légitimement suscité une vague d'émotion. Témoignages s'associe à la dénonciation de cette attaque.

Si Charlie Hebdo a été attaqué, c'est parce que ses écrits dérangent. C'est donc la liberté de la presse qui est clairement visée. Depuis sa création voici 70 ans, Témoignages a souvent été la cible de la répression contre la liberté de la presse. Il a été saisi 43 fois et son directeur avait été condamné à de la prison ferme pour avoir reproduit sans commentaire des articles de journaux parisiens sur l'assassinat de dizaines d'Algériens à Paris le 17 octobre 1961."

Le syndicat Solidaires 974 : "Ce tragique attentat vient rappeler que la lutte pour la liberté d'expression reste un combat quotidien, même dans un pays aussi développé que la France. C'est pourquoi, fidèle à sa ligne de conduite depuis 70 ans, Témoignages affirme sa solidarité avec les victimes de l'attentat de Charlie Hebdo, tombés au nom de la liberté d'expression.

Solidaires 974 n'a pas de mots assez forts pour dénoncer cet acte inqualifiable qui a coûté la vie à 12 personnes et causé de nombreux blessés dans les locaux de Charlie Hebdo. Solidaires 974 tient à se solidariser des salariés, des policiers, des journalistes atteints sur leur lieu de travail et dans l'exercice de leur fonction, de leur famille et condamne fermement cette horreur. Attaquer un journal, c'est vouloir museler la liberté d'expression dans une démocratie.

Solidaires 974 rappelle son attachement à la liberté d'expression, droit fondamental humain. Nous participerons à tout rassemblement pour défendre cette si chère liberté."

Le CEGOM (Collectif des États généraux de l’outre-mer) : "Le Cégom prend connaissance avec émotion de l’attentat survenu à Paris contre le journal Charlie Hebdo, qui a fait douze mort·e·s à cette heure (d’autres victimes se trouvant entre la vie et la mort). Nous présentons nos condoléances aux proches des journalistes, caricaturistes & autres personnes décédé·e·s.

Le Cégom, parfois saisi par des parent·e·s inquiet·te·s des fréquentations de leurs enfants, souhaite rappeler que la liberté d’expression est fondamentale dans notre démocratie: elle permet à des personnes de convictions diverses de vivre ensemble sans renoncer à ce qu’elles sont. C’est la Loi républicaine, impartiale & laïque, commune à tou·te·s, qui doit déterminer ses conditions d’exercice; c’est la Justice commune à tou-te-s qui doit être saisie lorsque ces conditions ne sont pas respectées.

Si chacun s’autorise à énoncer sa propre loi ou rendre sa propre justice, si l’on affirme que telle ou telle lecture de textes philosophiques ou religieux doit prévaloir, alors on s’engage dans une guerre civile où seule la force viendra décider.

Le sociologue Pierre Pastel, président du Cégom, a déclaré: "Je salue la décision du président de la République de faire du jeudi 8 janvier une journée de deuil national, notamment dans les établissements scolaires. Elle doit être prolongée par une démarche visant à sensibiliser notre jeunesse au vivre-ensemble. Les démarches visant à combler les inégalités sociales, particulièrement vives en France, doivent aussi être relancées; elles ne manquent pas d’exposer les plus fragiles aux excès."

www.ipreunion.com

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2 Commentaires
Alain Busser
Alain Busser
9 ans

Ils ont été tués parce qu'ils travaillaient pour un périodique qui avait édité une BD biographique purement factuelle. Ils ont été tués parce qu'ils avaient diffusé des informations. Ils ont été tués par des gens qui n'ont probablement jamais lu la fameuse BD. Ils ont été tués par l'obscurantisme. La violence permet (trop) souvent d'entretenir l'ignorance...

jean-pierre espéret
jean-pierre espéret
9 ans

Cabu, Wolinsky, Charb, Tignoux, Maris... Aujourd'hui j'ai perdu des amis, de grands, talentueux et courageux amis.
jean-pierre espéret