Tribune libre du Syndicat national des journalistes

Charlie-Hebdo : c'est la liberté d'expression qu'on assassine

  • Publié le 7 janvier 2015 à 18:29

Il n'y a pas de mot assez fort pour exprimer aujourd'hui la tristesse et la colère de la profession. Le massacre perpétré contre la rédaction de Charlie-Hebdo est une horreur qui nous frappe toutes et tous. Quand on tue des journalistes, c'est pour faire peur à toute une profession, c'est pour faire taire. Attaquer un journal, c'est vouloir museler la liberté d'expression dans une démocratie.

Le fait que ce soit Charlie-Hebdo qui ait été visé est un symbole important. Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, tient à assurer Charlie-Hebdo de tout son soutien en ce moment particulièrement cruel. Il tient à assurer de toute sa solidarité les familles des victimes, journalistes comme policiers.

Le SNJ rappelle que, depuis l’été 2014, pas moins de 5 journalistes sont directement menacés de mort pour des articles publiés sur des sujets divers. Hier encore, mardi 6 janvier 2015, un de nos confrères du Monde à reçu une quatrième menace de mort. Le SNJ demande un rendez-vous au ministre de l’Intérieur pour avoir connaissance de l’état de l’enquête sur l’attentat commis contre Charlie-Hebdo ce terrible mercredi 7 janvier et des autres enquêtes concernant tous les journalistes menacés.

Le SNJ appelle toutes les rédactions à observer une minute de silence, et à un rassemblement citoyen à 17 heures (heure de Paris, ndlr) près du siège de Charlie-Hebdo, place de la République à Paris.

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2 Commentaires
FOX
FOX
9 ans

.....Ces démons ont tué des hommes.....mais pas la liberté d expression......ils sont et resteront des impuissants quelque soit les actes odieux qu ils commettront.... je souhaite fortement une fin horrible à ces deux déchets. Félicitations aux forces de l 'ordre pour le travail accompli.

Jean-hugues Savigny
Jean-hugues Savigny
9 ans

Ceux qui extériorisent leurs colères contre les injustices quelqu'elles soient par les paroles, écrits ou les croquis savent ce qu'ils doivent à la liberté d'expression. J'adresse ma peine et mes condoléances à tous les militants de cette noble cause, particulièrement les journalistes. J'appréciais beaucoup Bernard Marris. Je suis triste de savoir qu'il a été aussi lâchement abattu.