Lancement du programme opérationnel 2014-2020

FEDER : tout reste encore à faire

  • Publié le 5 mai 2015 à 15:00

1,139 milliard d'euros : c'est l'enveloppe attribuée par l'Europe à La Réunion dans le cadre du FEDER (Fonds européen de développement régional), dont le programme opérationnel 2014-2020 a été lancé ce mardi 5 mai 2015 en présence de la commissaire européenne Corina Cretu. Une somme que la Région est désormais chargée d'utiliser au mieux pour favoriser le développement économique de l'île.

Au total, en ajoutant le FSE (Fonds social européen), le FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural) ou encore le fonds pêche, ce sont 2,2 milliards d’euros que l’Europe octroie à La Réunion, contre 1,9 milliard pour la période 2007-2013. Mais pour quoi faire ?

C’est à cette question majeure qu’ont tenté de répondre ce mardi la commissaire européenne chargée des RUP et de la politique régionale, Corina Cretu, le président de Région Didier Robert et le préfet Dominique Sorain, réunis pour une conférence de presse au MOCA de Montgaillard.

"La période 2007-2013 a montré que l’Europe était très présente aux côtés de La Réunion, mais les projets pour 2014-2020 sont encore plus importants. Il y a de grands défis qui nous attendent, notamment au niveau de l’emploi", a souligné Corina Cretu, rappelant que l’île absorbait à elle seule "15 % des crédits FEDER de la France", ce qui fait d'elle la région la mieux dotée.

Outre la question de l’emploi, la commissaire européenne a également insisté sur la question de la pêche et de la filière canne-sucre. "Je suis tout à fait pour maintenir la production sucrière dans le cadre du POSEI. L’arrêt des quotas est une chose, mais il faut voir comment s’arranger pour que la production continue. Il faut trouver des solutions à ce problème", a-t-elle déclaré avant de se rendre ce mardi après-midi à l’usine sucrière de Bois-Rouge.

50 % des fonds "fléchés" vers les entreprises

Mais pour Corina Cretu, reste maintenant à voir ce que fera la Région Réunion de ces crédits en augmentation. "Notre politique, c’est d’aider les entreprises à progresser. Notre défi, c’est de faire face au chômage", a-t-elle martelé. "Maintenant nous attendons des propositions de projets concrètes, dont nous évaluerons le coût et que nous validerons. Mais nous avons une confiance absolue dans les autorités locales", a poursuivi la représentante de la Commission européenne, qui peut toutefois décider de rejeter certains projets, Corina Cretu citant l’exemple d’un hôtel en Grèce "que nous avons rejeté car il n’apportait rien de plus en terme de développement économique".

Les cartes et les millions sont donc désormais entre les mains de Didier Robert, qui a de son côté insisté sur deux aspects, le "rattrapage" et la croissance économique, soulignant que "50 % des fonds seront fléchés en direction des entreprises, ce qui est une différence avec le programme précédent". Ce à quoi le préfet Dominique Sorain a tenu à apporter une nuance, rappelant qu’il n’y avait "pas de rupture, mais une continuation avec des priorités nouvelles compte tenu du contexte".

"Il faut que les PME offrent des chances d'emploi. Il y a parfois des changements de mentalité à opérer et il faudra vérifier que les projets sont bons pour l'emploi", a insisté la commissaire européenne qui s’est toutefois dit "ravie du partenariat qui se met en place entre nous". Corina Cretu a même conclu sur une note encore plus positive : "Il y a une qualité de débat très intéressante ici et j’ai beaucoup d’espoirs pour l’avenir."

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
gigi
gigi
8 ans

Une qugmentation des fonds structurels et une autorité de gestion confiée à la Région, signe de confiance !
Les entreprises ont besoin d'un accompapagnement de proximité sur les fonds FEDER, bonnes initiatives.
Développons la Réunion