
Ces trois jours ont été marqués par de nombreuses discussions entre le chef de l’Etat et les présidents des différents groupes politiques, suite à la perte de la majorité absolue du camp présidentielle. Pour l’heure, l’hypothèse d’une union nationale reste cependant écartée, par Emmanuel Macron comme par les différents partis politiques. "Cette hypothèse n’est pas justifiée à ce jour" a-t-il déclaré. Il table désormais sur des coalitions "texte par texte".
"Il faudra bâtir des compromis, mais le faire avec transparence. Pour cela, il faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité que les différentes formations de l'Assemblée nationale sauront prendre. Il faut que les partis disent avec transparence jusqu'où ils sont prêts à aller" a-t-il annoncé.
Emmanuel Macron a reconnu les "fractures" de la France montrées par les législatives, après lesquelles "nous devons apprendre à gouverner et légiférer différemment", annonçant que les premières réformes seraient été étudiées dès l’été. Le pouvoir d’achat notamment a été cité comme l’une des préoccupations principales de la population et du gouvernement.
Emploi, pouvoir d’achat, santé, éducation : tous ces sujets ont été cités par le Président. "Tous ces projets ne sauraient être financés par plus d'impôts ou d’emprunts" a-t-il assuré.
"Demain et vendredi, je vous représenterai au Conseil européen. Nous allons examiner en particulier la question décisive de la candidature à l’adhésion de l’Ukraine à notre Union européenne et du contexte géopolitique. Dès mon retour, à la lumière des premiers choix des premières expressions des groupes politiques de notre Assemblée nationale, nous commencerons à bâtir cette méthode et cette configuration nouvelle", a ajouté le chef de l'Etat.
Emmanuel Macron a cependant réaffirmé sa volonté de "ne jamais perdre la cohérence du projet que vous avez choisi en avril dernier", lors de sa réélection à la présidence.
- Jean-Luc Mélenchon réclame le vote de confiance -
A la suite de sa prise de parole, Jean-Luc Mélenchon a exhorté Elisabeth Borne, Première ministre, à se soumettre à un vote de confiance auprès des députés. "Le choix n'est pas la ratatouille", a-t-il ironisé. "Si elle ne l'a pas, elle doit démissionner, si elle l'a, elle devra ensuite faire des propositions de textes de loi et l'Assemblée en discutera" a-t-il estimé.
"Malgré le désaveu de dimanche dernier, le Président feint toujours de croire que le peuple français aurait plébiscité son " projet présidentiel ", un projet flou et inquiétant que pas même ses députés ne peuvent décrire" a déclaré Marine Le Pen.
"Il ne peut y avoir de chèque en blanc de surcroît sur un projet peu clair. La semaine prochaine les députés Les Républicains feront des propositions sur le pouvoir d’achat", a réagi de son côté le député LR d'Eure-et-Loir, Olivier Marleix, nouveau président du groupe à l'Assemblée.
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