Traditions

Histoire de "tantes"

  • Publié le 30 juillet 2009 à 04:00

À La Réunion, on l'appelle "tante" et on l'écrit "tant" selon la graphie du créole réunionnais. Elle est de couleur. Grande ou petite. Attention à la confusion, "tante" ne signifie pas s?ur de sa mère ou de son père et n'a rien à voir avec le camping et la toile de tente. À La Réunion "tante" veut dire panier et ce panier là à toute sa place dans le circuit suivi par le consommateur réunionnais

Les poulets, les canards et les lapins n'aiment pas les "tantes". Logique. Ils savent qu'une fois déposés à l'intérieur de ces sacs par des mains aux intentions rarement bienveillantes, ils n'ont en général plus que quelques heures à vivre.

C'est en effet en voyageant dans les paniers que les volatiles passent de l'étal du bazardier (forain) à la cuisine de l'acheteur. Ce qui constitue bien souvent sa dernière escale avant la marmite ou la broche. Certains, une minorité, échapperont temporairement à ce funeste sort et seront installés dans des poulaillers. En attendant...

Que l'on se rassure, le panier ne sert pas uniquement à cette sinistre entreprise. En paille, en toile, de toutes les tailles et de toutes les couleurs - la plupart du temps éclatantes -, il est présent dans tous les foyers réunionnais. S'il accompagne rarement les consommateurs dans les grandes surfaces - les caddies et les sachets en plastique y règnent en monarques absolus -, ils restent les fidèles compagnons des inconditionnels des marchés forains.

Parfois monté sur roulettes, il se promène dans les allées des bazars (marchés) passant d'un étal à l'autre. Il est porté à bout de bras et posé par terre le temps d'un achat qui lui sera ensuite confié. Le sachet plastique tente de le concurrencer. Il y arrive difficilement. Le panier est ici chez lui et entend bien le rester.

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