Quand certains bars ou quelques boîtes de l'île exigent une tenue correcte, on aimerait tomber sur un lieu où la savate deux doigts est exigée, sous peine d'être privé du droit d'entrée. Quelle utopie. Pourtant, la savate fait partie intégrante de notre culture réunionnaise.
"Que ce soit pour aller à la messe, pour aller dans les cannes, pour aller danser à un mariage ou aller à un enterrement, je met mes savates. Personne n'a intérêt à me dire d'aller mettre mes chaussures. Les savates c'est notre tradition créole. Je n'ai pas honte de les porter, au contraire je suis fier de mes savates pigeon" raconte Émilien, un gramoun saint-rosien.Savate pigeon, savate deux doigts, ou peut-être la tongue, cette sandale en plastique, en cuir, en tissu, stylisée ou pas, de marque prestigieuse ou pas, garde une place de choix dans le mode vestimentaire de bon nombre de réunionnais. Voilà quelques modèles qui nous le rappellent de visu.
Quel Réunionnais n'a pas chez lui une savate. Petits et grands ont au moins une paire chez eux. Cela a même inspiré un artiste sudiste, qui créera une exposition qui sied aux pieds les plus diverses. Savates exigées, c'est peut-être un pied de nez à toutes ces chaussures qui envahissent nos marchés locaux.
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