
Ce serait donc une liste composée de représentants du PS, de l'UDI et de personnalités de la société civile qui serait en lice face à Didier Robert. Evidemment, si ce dernier décide de se maintenir pour le second tour des élections municipales. Rien n'est moins sûr. Confirmant une rumeur qui courait ces derniers jours, le président de Région a finalement choisi de miser sur les Régionales de 2021 et abandonner toute velléité municipale sur Saint-Denis.
Il l'a lui-même confirmé de fait ce samedi 30 mai 2020, tard dans la soirée. Dans un communiqué publié sur son compte Facebook, le président de Région, 2ème du premier tour avec 24,88% des voix, appelle à l'union avec la sénatrice, arrivée en 3ème position avec un score de 13,00%.
"J’invite Nassimah Dindar et son équipe à l’union sur la base de valeurs et d’un projet mobilisateur et ambitieux pour le développement de Saint-Denis", peut-on y lire. "La droite et le centre à Saint-Denis doivent savoir s’unir. (...) Il s’agit aujourd’hui de faire face à ceux qui pendant 12 ans, à gauche, auront manqué à leur devoir et responsabilité."
Venant après une rencontre qui a eu lieu en milieu de semaine, cet appel n’a pas trouvé d’écho du côté de Nassimah Dindar. Sans surprise. Depuis près de deux ans le président de Région multiplie les attaques à l’encontre de la sénatrice dionysienne. Le pic des tensions a été atteint en décembre 2017. Frappée par la loi sur le cumul des mandats à la suite de son élections au sénat, Nassimah Dindar avait démissionné de son poste de présidente du conseil départemental.
Elle avait apporté son soutien à Cyrille Melchior, candidat à sa succession contre Jean-Claude Lacouture, conseiller départemental et maire de L’Etang-Salé, soutenu par Didier Robert. Quelques jours plus tard, Didier Robert retirait ses délégations à la sénatrice dionysienne. Il finissait par lui retirer la troisième vice-présidence de la région qu’elle occupait depuis 2015.
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Depuis le président de la pyramide inversée n’a jamais cessé les attaques, parfois frontales, à l’encontre de son ancienne alliée. À un point tel que la sénatrice avait déclaré publiquement qu’elle ne serait plus jamais dans une alliance ou sur une liste où se trouverait Didier Robert. Dès lors il devenait compliqué de trouver une union pour c;e second tour des municipales à Saint-Denis.
Et la volonté, que certains qualifieront de pathétique, du président de Région de vouloir faire table rase du passé n’aura pas suffi à cicatriser des blessures sans doute trop profondes.
Dans son communiqué publié sur compte Facebook, outre les déclarations de bonnes intentions, Didier Robert ne donne pas les raisons profondes pour lesquelles il décide de passer la main. Sa décision a probablement été prise parce que son score, au final peu reluisant (24,88%), lui a donné à réfléchir. Encaisser une cinglante défaite électorale à quelques mois des Régionales aurait été du plus mauvais effet. Exit donc les grandes déclarations d'amour faites aux Dionysiens : "Saint-Denis me tient à cœur".
Le président de Région s'est senti ragaillardi au cours de la crise sanitaire. Enchainant gesticulations, déclarations à l'emporte-pièce, empiètement sur des compétences, le social en l'occurrence, qui ne sont pas celles de sa collectivité mais du conseil départemental, il a tenté de redorer un blason fortement écorné. Le tout en vue des Régionales de 2021.
- Vanessa Payet en dehors de toute alliance, Didier Robert esseulé -
La tentative de séduction de Didier Robert ne s'est pas limité à la liste Dindar. Il a aussi tenté de courtiser Vanessa Payet, dont la liste "Croire et oser" avait recueilli 7,47% des suffrages. La candidate annonce, ce dimanche 31 mai après-midi, vouloir laisser "les barons de la politique locale composer comme ils en ont l’habitude", regrettant notamment que Didier Robert prenne "les électeurs de Croire et oser pour les agneaux sacrificiels d'une union qui ne répondrait à rien".
Et pour cause, les idées et le programme défendus par "Croire et oser" pendant la campagne du premier tour sont relativement éloignés des thèses défendues par le président de la pyramide inversée. Sans possibilité de fusion, celui-ci se retrouverait donc avec le choix de mener campagne et prendre le risque de réaliser un score peu honorable, ou bien de se retirer avant de livrer bataille. Ce qui est tout aussi peu reluisant en termes de courage politique.
Reste à savoir, comment l'électorat dionysien accueillerait une fusion entre les listes Bareigts et Dindar. Mathématiquement parlant, cette nouvelle mouture de la liste conduite par la députée dionysienne est gagnante sur le papier. Au premier tour la députée était arrivée en tête avec 42,69% des voix, et la sénatrice 3ème avec 13,00%. Mais, les mathématiques ne font pas toujours bon ménage avec la politique, même si dans le cas présent, les pronostics paraissent favorables à l'alliance menée par la socialiste.
Reste également à connaître l'effet sur les électeurs des trois mois et demi d'écart entre le premier et le second tour, sachant que l'abstention s'élevait à 59,46% le 15 mars dernier.
Lire aussi : Sept maires réélus et beaucoup de suspense pour le second tour
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28 Commentaire(s)
Longtemps ignoré, le vote blanc fait désormais partie des scrutins français
Pour être identifié comme tel, il doit correspondre au vote d'une personne qui s'est déplacée dans son bureau de vote pour y déposer une enveloppe vide .
Sa comptabilisation permet certes de faire grimper le taux de participation mais les votes blancs n'entrent pas dans les calculs des résultats de ces élections municipales 2020
Le but est donc d'encourager le civisme, de redonner de la valeur au geste de l'électeur qui se déplace et vote...
"la stigmatisation persistante du vote blanc comme vote déviant" est marquée par l'absence de bulletin blanc mis à disposition des électeurs dans les bureaux de vote.
Le Parlement en a en effet débattu avant d'y renoncer. Les députés estimaient notamment que cela "serait coûteux et inciterait à voter blanc". La trouille de tout candidat inféodé par tous les partis politiques traditionnels de l'ancien monde de se faire virer par le parti du vote blanc .
Le combat , comptabilisé dans les suffrages exprimés, "1 Vote Blanc = 1 Vote Nul = 1 Abstention"
gilets jaunes, donc comme il n'a pas comme certains maires couché devant leur roi. BAREIGTS siège au sein de la Gauche à l'Assemblée Nationale, sans erreur de ma part
Avec ou sans Nassimah , Ericka sera Claire de Saint Denis .
Didier Robert devrait se retirer , sa défaite à Saint Denis va l'emmener dans un échec total , aux prochaines élections il va devoir s'inscrire au pÃ'le emploie .
De vrais affreux sur ce canton !
Le vote blanc est en fait reconnu depuis une proposition de loi déposée en février 2014. Les élections européennes de fin 2014 avaient été les premières à inaugurer ce dispositif.
C'est donc la première fois que les élections municipales françaises sont concernées par la prise en compte du vote blanc.
Le vote blanc est soit une enveloppe vide, soit un bulletin blanc glissé dans une enveloppe.
Si tout le monde votait, alors l'influence de l'argent serait moindre
La compétence des élus est définie par les électeurs
Si le vote est un droit, il doit être également un devoir en l'honneur et en mémoire de celles et de ceux qui ont versé leur sang pour notre Patrie.
Résultat très probable: fuite significative des électeurs au premier tour de Bareigts et de Dindar (refusant d'être ceux de la farce) et mobilisation d'une partie des abstentionnistes qui ont passé l'âge de jouer aux (ou avec) des marionnettes.
Donc il faut en inventer de nouvelles promesses pour ceux qui ont besoin d'y croireâ?| Toutefois, Nassimah n'apparaît pas en femme d'action comme ericka , mais en spectateur, prenant des photos.
Nassimah a Et le respect du peuple dans tout ça?
Elle est prête à tuer son père pour un poste. La justice aura peut être raison d'elle.