Grève de la chambre de commerce

Le blocage et l'inquiétude

  • Publié le 8 mai 2003 à 00:00

Le personnel de la chambre de commerce et d'industrie de La Réunion commence ce vendredi 9 mai 2003 17ème jour de grève. Jeudi, le préfet a demandé à l'intersyndicale et à la direction de la chambre consulaire de trouver un accord au plus vite "pour faire cesser cette grève". Le fret aérien étant bloqué, plusieurs entreprises sont inquiétes pour leur approvsionnement en marchandises et matériel

La CGPER (confédération général de planteurs et éleveurs de La Réunion) et la FDSEA (fédération départementale des exploitants agricoles) craignent pour leur part que des tonnes d'aliments pour animaux soient bloquées au port (les dockers ont obervé une journée de grève mercredi).
De même, de plus en plus d'entreprises, les fleuristes ou encore les chaînes de la grande distribution alimentaire, n'étant plus approvionner en produits frais commencent à s'inquiéter sérieusement de la tournure des événements.

Bateaux à quai

Rappelons que le fret aérien est paralysé depuis le mercredi 23 avril - aucun avion - cargo n'a atterri à l'aéroport Roland Garos depuis cette date -, et le port a été bloqué le mercredi 7 mai. Les dockers et les pilotes de remorqueurs ont effet décidé de soutenir le mouvement de personnel de la chambre de commerce. Les deux porte contenaires qui se trouvaient déjà à quai ont du attendre jeudi pour être déchargés. Toutes les activités portutaires ont ensuite eu lieu normalement
Mercredi, une délégation du personnel de la chambre de commerce et d'industrie de La Réunion (CCIR) a rencontré mercredi Axel Séry, directeur du Travail, et lui a remis de nouvelles propositions à transmettre au président de la chambre consulaire, Alain Macé. Ce dernier a également fait de nouvelles propositions. Mais d'un côté comme de l'autre, les positions sont restées sensiblement inchangées.

"Discuter de nos propositions"

Les grévistes réclament l'octroi de 6,5 jours supplémentaires de réduction du temps de travail, en soulignant que cette revendication est conforme à la convention collective des chambres de commerce. La direction estime qu'il n'est pas possible de descendre en dessous des 1 558,2 heures et à 1 502,55 heures et se dit favorable à un aménagement des horaires dans ce cadre
Jeudi soir, Patrick Andriana, porte-parole de l'intersyndicale CFDT - CGTR, noté qu'il n'y avait "aucune avancée" et que "l'employeur campe sur ses positions". Concernant une éventuelle réunion de concertation, ce vendredi, le syndicaliste commentait "si la direction accepte de discuter de nos propositions nous irons à la table des négociations, sinon ce n'est pas la peine"
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