Serge Marizy, réalisateur de l'émission Zone Australe a laissé un peu de lui-même dans l'Himalaya Pradesh en 2002. Avec des amis, il veut alors traverser à moto cette immense vallée. Mais en raison d'une tempête de neige, et il doit rebrousser chemin, à contre-c?ur. Deux ans plus tard, en 2004,Serge Marizy réalise enfin son rêve
Retourner dans l'Himalaya était pour Serge Marizy, indispensable. "C'était comme répondre à un appel intérieur. Ce lieu porte en lui quelque chose de spirituel, et il fallait que je vive cette aventure jusqu'au bout". Avec onze amis, il part donc pour la vallée mystérieuse en août 2004. "Nous avons parcouru plus de 2 200 km en piste de montagne". Dix à douze heures de 4X4 par jour...La route est longue, éprouvante même pour ces 12 compagnons. Mais, il y toujours une récompense au bout de l'effort. Leur bonheur est complet lorsqu'ils atteignent le village de Tabo, niché à plus de 3820 mètres d'altitude. "On avait l'impression d'être au sommet de la terre, d'être des privilégiés".Monastère bouddhiste
Le village de Tabo se situe vers le milieu de la vallée du Spiti, en Himachal Pradesh. Cette vallée duTibet, fait partie d'une aire tibétaine. Tabo compte environ 730 villageois. Son monastère bouddhiste, fondé en 996, est l'un des plus grands lieux de culte de la frontière ouest de l'Himalaya indien et aussi l'un des mieux conservés de la région. Comme tous les monastères bouddhistes, il joue un rôle prédominant dans la vie sociale du village : il représente un lieu d'enseignement culturel et spirituel. Le monastère de Tabo gère également une école ouverte à tous les enfants de la vallée ; l'enseignement y est réputé pour sa qualité. Cette école compte plus de 200 élèves venant de toute la vallée du Spiti.
La rencontre de Serge Marizy et de ses amis avec ce peuple, est émouvante et empreinte de respect. L'exemple de vie des villageois, qui au quotidien bravent le froid sans broncher, qui vivent bien avec peu, les a beaucoup marqué. "C'était une aventure humaine qui nous laisse à tous des souvenirs inoubliables. On en retire surtout une formidable richesse".
0 Commentaires