Cyclone

Mayotte sous la menace de Bondo

  • Publié le 21 décembre 2006 à 00:00

Le cyclone tropical intense Bondo, était positionné jeudi 21 décembre 2006 en milieu de journée à environ 730 km au Nord-Est de Mayotte, placée depuis deux jours en vigilance cyclonique. Les services météorologiques s'attendent à un changement de sa trajectoire qui pourrait être défavorable et avec une vitesse de 15 km/h, il présente une menace forte pour l'archipel des Comores et pour le nord de Madagascar

En vigilance cyclonique depuis mardi 19 décembre 2006 au soir, Mayotte attend le passage de Bondo, un cyclone tropical intense, qui pourrait approcher ses côtes vers samedi matin. Il se trouvait, jeudi 21 décembre en milieu de journée, à 730 kilomètres de l'île aux parfums, 337 kilomètres de la pointe nord de Madagascar et avançait à une vitesse de 15 km/h. Cette faible vitesse "n'est pas forcément bon signe", indique Philippe Caroff, responsable des prévisions cycloniques à la station Météo France de Saint-Denis. Toujours jeudi, il affectait les îles Cerf et Providence de l'archipel seychellois de Fakuhar, avec des rafales entre 210 et 220 kilomètres heures dans l'oeil du cyclone. "On s'attend à un changement de trajectoire. Il pourrait suivre un cap sud-sud ouest", précise Philippe Caroff, et dans ce cas affecter Mayotte.

Protéger ce qui peut l'être

Depuis l'entrée en vigilance cyclonique, il a donc été demandé aux Mahorais d'attacher solidement les objets et véhicules lourds et de mettre à l'abri tout ce qui pourrait l'être. Ils ont également été priés de stocker des produits de premières nécessité type sucre, riz, huile et boites de conserve ainsi que de faire le plein de bougies, lampes électriques et piles en prévision des probables coupures d'électricité. Ils doivent également stocker le maximum d'eau potable et la mer est interdite à la navigation.
Mais ces recommandations connues et en général bien suivis par les Réunionnais ne semblent pas avoir un grand écho à Mayotte. Située à la périphérie des grands axes de passages des dépressions tropicales, l'île aux parfums n'a pas vraiment de "culture cyclonique". Le passage de Kamisy, le dernier cyclone important remonte à 1985, il y 21 ans. Il avait provoqué de très importants dégâts. Depuis, l'île aux parfums n'a plus eu à faire face à une grosse tempête, et la mémoire collective a eu le temps "d'oublier".
"Dans les magasins, il n'y a pas de rush particulier sur les produits de première nécessité et les gens ne prennent aucune précaution particulière pour consolider leurs maison" notait jeudi après-midi une habitante de Mamoudzou, la plus grande ville de Mayotte. D'autant plus inquiétant que crise du logement oblige, les habitations de l'île aux parfums sont souvent très précaires.
guest
0 Commentaires