Grève chez Tamoil

Pas de déblocage en vue

  • Publié le 22 septembre 2009 à 09:50

"La situation reste bloquée", a déclaré Gérard Lebon, président du syndicat des gérants de stations-service, ce mardi 23 septembre 2009 à la sortie de la réunion avec la direction de Tamoil. Aucun terrain d'entente n'a pu être trouvé sur le sort du gérant de station-service dont le contrat de gérance arrive à terme prochainement. Conséquence, les grévistes ont posé à nouveau des barrages à l'entrée de la société pétrolière et de la SRPP pour empêcher tout ravitaillement. Une nouvelle réunion est prévue en préfecture à 15 heures.

Pourtant, l'évolution de la situation semblait positive plus tôt dans la matinée. La direction de Tamoil avait accepté de rencontre l'un des gérants de station-service en fin de contrat avec l'enseigne en échange de la libération de camions-citernes chargés de ravitailler les stations de l'île. Les manifestants se sont alors exécutés, permettant la sortie des camions et la tenue de cette nouvelle réunion. Une réunion qui n'a apportée guère de réponses.

"La direction campe sur ses positions. Il n'y a pas de solution pour le gérant en fin de contrat", affirme Gérard Lebon. "Nous ne pouvons pas accepter cela. Nous remettons les blocages en place", a t-il ajouté. Dès la fin de la réunion, les grévistes ont repris leurs positions devant la SRPP afin d'empêcher les camions-citernes de quitter la zone.

Par ailleurs, les grévistes ont reçu le soutien des membres de l'Intersyndicale des professionnels de la route (IPR). Plus de 50 d'entre eux ont rejoint le piquet de grève des gérants de stations-service Tamoil au Port. "Nous sommes solidaires de leur mouvement. Il n'est pas question de mettre en péril des emplois pour faire plaisir à ce pétrolier", lance Hugues Atchy, président de l'IPR 




Pour rappel, la préfecture a augmenté les prix des carburants le mardi 15 septembre. Les pétroliers, et Tamoil en particulier, ont donc estimé que cette hausse n'était pas suffisante pour combler les déficits qu'ils déclarent subir.





Si les autres compagnies ont accepté d'attendre la prochaine augmentation des carburants, en principe prévue pour octobre prochain, Tamoil a immédiatement annoncé à ses gérants une diminution de leur marge. Elle est actuellement de 10 centimes par litre de carburant vendu. Le pétrolier va passer cette marge à 6 centimes par litre de sans plomb et à 9 centimes par litre de gasoil. Dès l'annonce de cette décision, les gérants de stations de l'enseigne sont entrés en grève, le mercredi 16 septembre dernier.






Vendant mensuellement 100 000 litres de sans plomb et 200 000 litres de gasoil, les grévistes soulignent que la baisse des marges leur fera perdre 6 000 euros par mois. "Avec un tel manque à gagner, aucun gérant n'est en mesure de continuer à exploiter sa station sans licencier", souligne Gérard Lebon.



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