Assemblée plénière du conseil régional

Plaidoyer pour le tram-train

  • Publié le 1 décembre 2009 à 10:30

L'assemblée plénière du conseil régional a commencé vers 9 heures 30 ce mardi 1er décembre 2009. Un seul dossier est inscrit à l'ordre du jour. Il s'agit en l'occurrence d'examiner le contrat de partenariat public - privé pour la réalisation et l'exploitation du tram-train. Le projet, affirme Paul Vergès, est menacé si l'État n'accorde pas de financement supplémentaire. "Nous avons déployé des efforts (pour la réalisation du tram - ndlr) jusqu'à ces dernières heures" a indiqué le président en début de séance. Il n'a pas encore annoncé si les banques ont décidé de soutenir le projet malgré l'absence annoncé de rallonge budgétaire de l'État.

À 10 heures 30, le représentant du groupement d'entreprises retenu pour la construction de cet équipement a commencé la présentation du projet de réalisation. "Nous verrons après cette présentation si nous pouvons passer du rêve à la réalité" a commenté Pierre Vergès, vice-président de la Région.

"Nous allons répondre à la population aujourd'hui, nous allons savoir si nous sommes
dans une impasse ou si finalement nous pourrons réaliser cette voie ferrée qui nous permettra de faire face aux grands défis de demain" a noté pour sa part Paul Vergès en rappelant que si rien n'est fait, 800 000 voitures investiront le réseau routier en 2030. "Nous ne pourrons pas faire face à une telle affluence" estime le président de la Région.

En début de séance, il avait énuméré les enjeux du dossier en termes de désengorgement du réseau routier et de relance économique, notamment dans le BTP. Il donnait ainsi écho aux deux motions - rédigées par sa majorité -, lues à l'ouverture de l'assemblée et réclamant la poursuite du projet. L'opposition y avait répondu. Par motion interposée, elle s'est dite favorable au projet, mais a demandé qu'il ne "plombe" pas les finances de la collectivité.

Rappelons que le conseil régional a réclamé à l'État un financement supplémentaire de 80 millions d'euros par an pendant 40 ans - à compter de 2014 -, pour l'entretien, l'exploitation et le renouvellement du matériel du tram. Cette rallonge, note la Région, pourrait être allouée au titre de la dotation ferroviaire versée dans les départements métropolitains. En visite à La Réunion le lundi 23 novembre, Marie-Luce Penchard, ministre de l'outremer, a affirmé que l'État ne remettra pas la main à la poche.

Le coût global du projet est estimé à 1,5 milliard d'euros. L'État s'est engagée à verser 435 millions d'euros.

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