Assistance aux personnes handicapées

Les malvoyants veulent des téléphones mobiles adaptés

  • Publié le 17 mars 2011 à 05:00

L'association Valentin Haüy, présentait mercredi 16 mars 2011, les logiciels proposés pour les aveugles par les opérateurs de téléphonie en métropole : factures en braille, assistance vocale... A la Réunion, elle bat pour que les mêmes services soient disponibles.

" Si on m'appelle, je ne peux pas voir qui c'est. Je ne peux pas lire un texto ni les informations que m'envoie ma banque... ". Pour Alexin Cuvelier, malvoyant et membre de l'association Valentin Haüy, du nom du fondateur de la première école pour aveugles à Paris, le problème de l'accès à la téléphonie mobile dans l'île est un handicap de plus.

Et une injustice. Car en métropole, les logiciels d'assistance vocale destinés aux malvoyants sont disponibles depuis 2006. A la Réunion, toujours rien. C'est une convention signée entre la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées de l'époque, Nadine Morano, qui oblige les opérateurs de téléphonie mobile français, à proposer des services dédiés aux personnes malvoyantes ou aveugles.

Ainsi, en métropole, chez les trois opérateurs nationaux, Orange, SFR et Bouygues, il est possible de demander un abonnement spécial qui permet, via un logiciel installé sur un téléphone spécifique, de commander son téléphone par la voix ou d'agrandir les caractères sur l'écran.

" Nous demandons les mêmes droits d'accessibilité que les métropolitains. En matière de téléphonie mobile, ce qui existe en France n'existe pas à la Réunion ", explique Alexin Cuvelier qui se bat auprès des opérateurs locaux pour que cette disposition soit appliquée. Ces services sont pourtant utiles : facture en braille, service vocal pour les textos et les appels ou encore le répertoire de contacts...

" C'est capital pour un aveugle, sinon, il doit faire appel à une tierce personne ", indique-t-il. Environ 1% de la population réunionnaise serait malvoyante mais ce service pourrait aussi servir aux nombreuses personnes illettrées ou âgées. " Les opérateurs aussi pourraient être gagnants ", conclut Alexin Cuvelier.

Marine Veith pour
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