Le conseil d'administration de l'université a décidé, jeudi 19 mai 2011, de regrouper toutes les filières littéraires sur le campus du Moufia à Saint-Denis, impliquant la fermeture de ces filières de celui du Tampon. La tenue du conseil avait été retardée de plus de deux heures, notamment par des étudiants de l'UNEF qui se sont allongés sur le sol de la salle du conseil pour tenter d'empêcher ce vote.
Après un débat de deux heures, le conseil d'administration a voté, par 20 voix pour (4 voix contre) le regroupement au nord de toutes les filières Histoire, Géographie et Lettres Modernes actuellement dédoublées, à l'exception de la troisième année de licence Histoire-Géographie maintenue au Tampon pour une dernière année 2011-2012 avant transfert dans le nord, a indiqué l'université, jeudi 19 mai 2011 dans la soirée.Présidé par Mohamed Rochdi, le président de l'université, le conseil d'administration avait débuté vers 16h15, avec plus de deux heures de retard. Des étudiants de l'UNEF avaient tenté de bloquer sa tenue pour protester contre la fermeture des filières de lettres sur le campus du Tampon, présentée comme inéluctable par le président de l'université.
Le président de l'UNEF, Stéphane Maillot, avait d'abord eu maille à partir avec d'autres étudiants qui souhaitaient la tenue du conseil pour qu'enfin soit connu le lieu d'études des étudiants des filières littéraires du campus du Tampon. " C'est inadmissible de ne prévenir que maintenant ces étudiants qui vont devoir chercher un logement, se nourrir et s'organiser pour aller à Saint-Denis ", avait-il dit avant le conseil. Le président de l'université lui avait alors rétorqué que la question était posée depuis 2009 et qu'un moratoire avait déjà été décidé en 2010.
Des élus comme Gélita Hoarau, Thierry Robert, Ericka Bareigts ou Elie Hoarau avaient alors pris la parole pour évoquer ces fermetures de filières qui témoignent aussi d'un manque de moyen de l'université dans son ensemble. Des étudiants de l'UNEF avaient fini par s'allonger sur le sol de la salle du conseil en vue d'empêcher la tenue de ce conseil. Ils ont finalement accepté de quitter la salle à la demande des autres étudiants et du président de l'université, qui s'est engagé à suivre les étudiants concernés par la fermeture de ces filières et obligés de trouver un logement sur Saint-Denis.
Le regroupement des filières est, pour le président de l'université, la condition sinequanone au développement de l'université de la Réunion qui doit évoluer à moyens constants. Ces dernières années, l'école d'ingénieurs ou la filière médico-sociale par exemple ont été mis en place sans création de postes supplémentaires pour l'université. Malgré tout, Mohamed Rochdi a affirmé être dans une logique globale pour le développement de l'université. " Je vous assure que le campus du Tampon n'aura rien à regretter ", a-t-il scandé.
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