Depuis près de 20 ans, la ville du Port vit au rythme des travaux. Résorption de l'habitat insalubre (Voir article "Le Port en guerre contre l'habitat insalubre), travaux routiers, construction de divers équipements sportifs et culturels, aménagement du port ouest, près de 300 millions d'euros ont été investis sur la commune entre la fin des années 80 et aujourd'hui. L'objectif étant de faire du Port une "ville qui descend vers la mer" d'ici 2014 ou 2015.
"Lorsqu'on entre dans la ville du Port, on a l'impression qu'il y a des travaux partout", confie une Portoise. La commune de l'Ouest fait effectivement l'objet de mutations importantes depuis quelques années. Des mutations qui "respectent une logique qui a toujours existé dans la ville du Port. Celle de suivre l'évolution des choses", explique le maire du Port, Jean-Yves Langenier. "La population portoise est en croissance, l'économie de la commune est en pleine mutation, la ville doit accueillir des bateaux de plus en plus grands. Le Port doit s'adapter aux changements afin de répondre aux défis de demain", détaille-t-il.Un grand chantier a donc été lancé à l'issue de la signature en 2000 d'une charte visant à concrétiser le projet "Ville et port, la ville est port". Cette charte a été signée par la Ville du Port, l'Etat, la Région, le Département et la CCIR. L'objectif étant de faire du Port une "ville qui descend vers la mer" mais aussi "une ville ouverte sur le monde". La concrétisation finale du projet est prévue à l'horizon 2014 ou 2015. Pour mettre en ?uvre ce projet des travaux routiers, la construction de divers équipements, la rénovation de certains quartiers ainsi que l'aménagement de la darse de plaisance ont été actés. Montant de l'investissement total, 300 millions d'euros.
Concernant l'aménagement urbain, plusieurs projets sont prévus, en cours de réalisation ou sortis de terre. La médiathèque par exemple est déjà en service depuis plusieurs années. Le Zénith, une immense salle dédiée à l'événementiel, devrait sortir de terre d'ici 2014. "Le projet est bien avancé", précise Jean-Yves Langenier.
Du côté des projets à venir, la Ville planche actuellement sur la création d'un centre de formation des autodidactes et des cadres. Ce centre réunirait l'école des Beaux Arts, l'école d'architecture, l'ILOI et d'autres écoles de formation. Le centre se situerait du côté du triangle de l'Oasis, une fois le bidonville rasé. "Le taux de chômage est catastrophique dans la commune. Cette structure permettrait aux Portois d'étudier dans une grande zone d'activité réunissant formation initiale et formation continue", explique le maire du Port.
Autre projet porté par la municipalité, la rénovation du port ouest. "Cette zone n'a quasiment plus d'activité. Tout est basculé vers le port est. Nous devons lui donner un nouveau souffle", insiste Jean-Yves Langenier. Dans le cadre de la charte signée en 2000, il a donc été acté la création d'une darse de plaisance pour le développement du tourisme.
La darse devrait faire l'objet de travaux importants. Des services, des restaurants, des bars ou encore des hôtels devraient également y être installés."Il faut redynamiser le port ouest", souhaite le maire de la commune. La base nautique serait aménagée afin de "donner une nouvelle impulsion à l'activité nautique au Port". "Elle sera installée dans des bâtiments", précise le maire. Le coût de ces travaux est estimé à plus de 23 millions d'euros. Ils devraient commencer au début de l'année 2012 et la livraison est prévue pour 2014. "On en parle depuis 15 ans. L'aménagement du port ouest va enfin commencer", se réjouit Jean-Yves Langenier.
Tous ces travaux sont accompagnés d'aménagements routiers. La Ville souhaite en effet créer un boulevard traversant tout le centre-ville, de l'entrée du Port jusqu'au front de mer. Concrétisant ainsi un projet vieux d'une vingtaine d'années, "la ville du Port descend vers la mer".
La quasi totalité des travaux devrait être terminée en 2014, soit à la fin du mandat de Jean-Yves Langenier qui ne s'est pas encore prononcé sur une nouvelle candidature lors des municipales de 2014. Quelle que soit sa décision, le maire actuel se dit "très fier" de la mutation de sa ville durant sa mandature (20 ans). Il refuse néanmoins d'être vu comme "le principal artisan de ce projet". "Je suis simplement l'héritier de ce qui a déjà été fait", déclare-t-il, en toute modestie.
Mounice Najafaly pour
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