Mayotte - Manifestation contre la vie chère

L'accord tant attendu non signé

  • Publié le 10 novembre 2011 à 15:15

À Mayotte, la sortie de crise tant attendue n'a pas eu lieu ce jeudi 10 novembre 2011. Après avoir annoncé la suspension du mouvement contre la vie chère et donné leur intention, ce mercredi 9 novembre, de signer un projet d'accord avec la grande distribution sur le prix de certains produits de première nécessité, l'intersyndicale et les associations de consommateurs ont fait marche arrière ce jeudi. Selon LeMonde.fr, attendue à 9 heures à la Case Rocher, bâtiment officiel de Petite Terre, par les représentants de l'Etat et du patronat, l'intersyndicale n'est pas venue signer. Le médiateur gouvernemental, Denis Robin, arrivé il y a plus d'une semaine sur l'île aux Parfums, a affirmé, dans un communiqué que sa "tâche était terminée".

Selon LeMonde.fr, "il ne manquait plus qu'une signature pour mettre fin à quarante-cinq jours de grève à Mayotte". Finalement, l'intersyndicale, les associations des consommateurs de Mayotte (Ascoma) et le Collectif des citoyens perdus se sont abstenus de signer ce jeudi matin. Ils s'étaient félicités, pourtant, ce mercredi 9 novembre, après avoir pris connaissance du projet d'accord avec la grande distribution, des "avancées" obtenues sur la viande de boeuf, le gaz et le sable.

Présenté par le médiateur gouvernemental et ex-préfet de Mayotte, Denis Robin, ce projet d'accord présentait, entre autres, quatre points, à savoir notamment une baisse des prix de la viande de b?uf, soit de 10%, du sable de construction et du gaz. Le quatrième point concerne la durée de l'accord, applicable jusqu'en mars 2012, date des premiers versements du RSA.

Présent à la Case Rocher ce jeudi matin, Denis Robin a affirmé que "sa tâche était terminée" et qu'il laisse désormais le protocole entre les mains du préfet de l'île, Thomas Degos, indique LeMonde.fr. "Ce protocole pourra être signé à tout moment dès que les acteurs le décideront. Nous savons tous qu'à Mayotte il faut aussi laisser le temps faire son ?uvre", explique ce dernier dans un communiqué.

Si selon Denis Robin, ce protocole ne va pas aussi loin que ce qu'attendaient les organisations syndicales, il estime que "les avancées sont réelles". "Je souhaite que la population puisse en bénéficier le plus vite possible et je peux dire en conscience que je suis allé le plus loin possible dans les discussions et que le compromis actuel est équilibré", poursuit le médiateur.

Un point de vue partagé par le "Comité de Suivi de la Sortie de Crise", appuyé par le sénateur Mohamed Thani. "Certes, les éléments de cet accord n'apportent pas une solution complète aux revendications légitimes de la population, mais ils sont acceptables pour une sortie de crise", explique le comité, qui espère notamment la signature prochaine par l'ensemble des syndicats de l'accord mettant fin au mouvement.

Pour rappel, les Mahorais protestent depuis plus d'un mois et demi contre la vie chère dans leur île. Si des premières propositions en faveur d'une baisse des prix avaient été faites sur place par Marie Luce Penchard le vendredi 14 octobre, elles avaient été jugées inacceptables par les manifestants. Ils avaient également rejeté un accord signé entre FO et la grande distribution. Cet accord portait, entre autres, sur huit des onze produits, dont la population mahoraise demandait une baisse significative des prix. La CGT et la CFDT n'étaient, elles, pas signataires de ce premier protocole d'accord.

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1 Commentaires
miss
miss
7 ans

je pense qu'il faire un débat syndicale pour conlure un accord