Le chai de Cilaos a lancé jeudi 5 avril 2012 sa cuvée 2012, à la Villa du Département à Saint-Denis. Avec la lentille, la broderie et les thermes de Cilaos, le vin participe à la renommée du cirque et entretient un tissu économique agricole et touristique.
Du rouge, du rosé, du blanc... Toutes les nuances des vins de Cilaos cuvée 2012 ont été présentées jeudi 5 avril, à la villa du département qui subventionne sa production. Au même titre que le café, la vanille, l'ananas, le letchi ou le géranium, le vin de Cilaos compte parmi les produits agricoles de la Réunion dont les qualités et les spécificités séduisent les amateurs venus d'ailleurs.La tradition viticole du cirque repose sur la production d'un vin rouge sucré élaboré à partir du cépage Isabelle, interdit depuis 1923. Créée en 1992, la cave coopérative est aujourd'hui l'héritière de cette tradition grâce, notamment, à la reconnaissance en janvier 2004 de sa production en vin de pays de Cilaos à titre expérimental. Depuis 1996, la coopérative développe une viticulture moderne, à partir de cépages nobles comme le Chenin, Gros Manseng, Malbec, Pinot noir, Syrah, Gamay, ou Verdelho.
Et c'est dans les pentes accidentées des îlets du cirque que poussent les vignes et se déroulent les vendanges, de manière artisanale. En 2007, de nouveaux investissements au niveau du chai de vinification, soutenus par le Conseil Général, ont permis d'assurer le développement de la filière.
Et selon le département, " la qualité des vins produits, sans cesse en progression, éligibles à l'appellation " Vins de Pays ", prouve l'intérêt de cette culture qui apporte un complément de revenu aux agriculteurs dans des zones où les potentiels de production sont restreints ".
Aujourd'hui, le cirque de Cilaos compte 13 hectares de vignes, dont 11,5 en production. En 2012, 36 tonnes de raisin ont été récoltées. Une progression puisqu'en 2011, ce chiffre s'établissait à 28 tonnes. Crée en 1992, Le Chai De Cilaos collecte les raisins frais issus de cépage des cuves, assure leur vinification, production, stockage, conditionnement, écoulement, promotion et commercialisation. Il embauche cinq personnes à plein temps. Chaque année, le conseil général soutient cette culture à hauteur de 40 000 ? hors investissement, pour favoriser son développement.
0 Commentaires