Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, a quitté La Réunion ce dimanche 15 juillet 2012. Lors de son séjour dans l'île, il a rencontré les acteurs sociaux et économiques du département autour d'un dîner-débat qui a eu lieu vendredi 13 juillet. Cette rencontre, qui avait pour thème la vie chère, a étonnamment eu lieu dans un restaurant gastronomique, L'Hémisphère Sud, situé à l'aéroport Roland Garros. Un lieu que beaucoup n'ont pas trouvé très approprié pour discuter du coût de la vie. Nous avons cherché à joindre quelques participants de cette soirée pour recueillir leur avis. Beaucoup d'entre eux étaient injoignables. Ceux qui nous ont répondu, s'ils ont loué la méthode de concertation du gouvernement, se sont montrés peu bavards sur le choix du restaurant.
Le ministre des Outre-mer a quitté La Réunion ce dimanche 15 juillet, mais son passage ne laisse pas que de bonnes impressions. On nous avait promis du changement, force est de constater que non, rien n'a changé en matière de visite ministérielle : hôtel quatre étoiles, présence massive des forces de l'ordre, routes barrées à la circulation des usagers mais ouvertes au ministre...E terme de "normalité", il faudra repasser.Le dîner-débat sur la vie chère organisé au restaurant gastronomique L'Hémisphère Sud a aussi grandement suscité l'indignation. Une quarantaine d'acteurs locaux réunis autour de Victorin Lurel pour discuter de la baisse du coût de la vie, mais qui mangent dans un restaurant réputé cher, il y a de quoi être choqué.
Pourtant, à en croire les invités de ce dîner-débat, il n'y avait pas vraiment de quoi s'offusquer. On salue en général la méthode de concertation voulue par le gouvernement et le volontarisme de Victorin Lurel. "Dans cette réunion, on a abordé différents thèmes : la lutte contre les monopoles, les matières premières qui arrivent trop chères à La Réunion, l'économie insulaire, la mise en place de coopératives...On a vu une volonté de travailler ensemble, même s'il est très compliqué de trouver des solutions, puisque l'Etat n'a plus d'argent", explique Bernard Picardo, président de la Chambre de métiers et de l'artisanat.
Justement, si l'Etat n'a plus d'argent, n'est-ce pas contradictoire d'organiser un dîner à L'Hémisphère Sud ? "Ce n'est pas moi qui ai organisé la soirée. Je pense qu'on doit dépasser cette dimension-là, ce n'est pas le plus important", répond Bernard Picardo, avant de concéder en souriant : "On n'a qu'à se dire qu'on a fait travailler un acteur local".
Du côté du député européen Younous Omarjee, ici aussi on "félicite le souci de concertation avec les acteurs locaux". "La vie chère est une question centrale, il y a un vrai volontarisme de la part du ministre d'avancer dans la transparence, de réfléchir à la formation des prix, de lutter contre les monopoles. Victorin Lurel a une excellente maîtrise des différents dossiers. Maintenant, on est dans l'attente de la loi. Est-ce que ce sera suffisant ? On verra à ce moment-là", souligne-t-il. Il a en tout cas profité de ce dîner-débat pour demander le renforcement des moyens de l'autorité de la concurrence.
Quant à son avis sur le lieu choisi pour ce débat, Younous Omarjee répond : "J'ai répondu à une invitation du préfet. Pour moi, le lieu n'est pas une question essentielle. Ce qui a importé, ce sont les échanges, et ils étaient de qualité, pour proposer un certain nombre de solutions afin de parvenir à une baisse du coût de la vie".
La députée socialiste Ericka Bareigts précise, elle, qu'elle avait été interpelée par le lieu du dîner-débat. "A ce que j'ai compris, ça n'aurait pas pu se faire en préfecture parce qu'ils étaient en pleins préparatifs du 14 juillet. Le choix s'est porté sur L'Hémisphère Sud, mais pour un tarif de 38 ou 39 euros par personne", explique Ericka Bareigts, qui ajoute que "pour un dîner d'Etat, ce n'est pas tellement excessif". "Et si on avait été dans un autre restaurant du centre-ville, les prix auraient été à peu près les mêmes", continue-t-elle. 39 euros, c'est tout de même 17 euros de plus que ce que représente la dernière augmentation du Smic.
La députée socialiste préfère mettre en avant "la méthode de consultation" du gouvernement. "Il y a une volonté de rencontrer les acteurs, de les écouter et de changer les choses avec eux", note-t-elle. Et même si aucune solution concrète n'est ressortie de cette rencontre, Ericka Bareigts soutient que "des pistes sérieuses ont été explorées" et se réjouit de savoir qu'un calendrier se met en place. "Le 25 juillet, le projet de loi sera présenté, c'est une première avancée", dit-elle.
Pour Maurice Cérisola, qui n'était pas présent au dîner-débat, le lieu de cette séquence vie chère importe peu. "Il ne faut pas chercher des symboles là où il n'y en a pas", dit-il. "Nous sommes tous accrochés ensemble à la même cause, et c'est ensemble qu'on se sauvera", estime-t-il. "Une équipe nouvelle est arrivée, c'est important de faire un état des lieux de la situation économique, de réfléchir au coût de la vie, et de penser en même temps à la croissance et au développement des entreprises", ajoute Maurice Cérisola.
Paul Junot, secrétaire général de la CFTC, a un avis un peu plus critique sur le lieu choisi pour le dîner-débat sur la vie chère. "Je n'ai pas été invité à cette soirée. Vous m'apprenez que ça s'est déroulé à L'Hémisphère Sud", dit-il. "C'est assez symbolique d'un pouvoir qui dit une chose et qui fait le contraire", estime-t-il. "La vie chère est un sujet sérieux et urgent, il faut en parler autour d'une table de travail, pas autour d'un dîner de convivialité", ajoute Paul Junot.
Egalement sollicités sur ce lieu incongru pour aborder la vie chère, le syndicaliste Jean-Pierre Rivière (Cfdt), la députée socialiste Monique Orphé, la députée-maire de Saint-Paul Huguette Bello, la directrice de l'observatoire des prix Marie-Christine Tizon, le gérant de station-service Gérard Lebon, qui ont tous participé à ce dîner, n'ont pas donné suite à nos sollicitations. Quant au syndicaliste Ivan Hoarau (CGTR), il s'apprêtait à prendre l'avion...
Samia Omarjee pour
@armon.Bonsoir concernant le fouquets sachez que c est une brasserie et non un restaurant maintenant je pense qu il faut en finir avec cette affaire du fouquets très chère aux socialistes ....la campagne est finie....mais savez vous que notre président actuel est client du restaurant chez laurent a paris ou les prix sont trois fois plus élevés que ceux du fouquets? savez vous que françois Miterrand avait une table réservée au fouquets tous les jours pendant quatorze ans et que le fouquets facturait meme si le président ne venait déjeuner ou dinner?Vous savez nous avons l habitude de constater qu avec les politiques tout est le contraire de tout....et nous nous sommes là pour payer!!!Etant basé en provence je dois vous dire que vous habitez une bien jolie ile et que les réunionnais sont des gens très sympathiques.Cordialement à vous
Cher Yvon, je ne sais pas quel métier vous exercer et qu'elle est votre fonction, tant mieux pour vous si vous mouvez vous payer des repas à 39 euros. Ce n'est pas le cas des 52% de la population de La Réunion qui vivent en dessous du seuil de la pauvreté. C'est d'eux que le ministres et c'est invités étaient sensés parler, pas de vous qui avez les moyens, tant mieux pour vous, de vous offrir ce genre de repas. J'espère par ailleurs que contrairement au ministre que c'est avec votre argent personnel et pas avec celui du contribuable que vous payez. C'est cela chercher des poux dans la tête des autres ou alors être de mauvaise foi, alors nous sommes des dizaines de milliers à l'être (vous vous souvenez : 52% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté)
mi ariv apré la bataille. Ko ça l'a fait un menu à 39euros, ben zot noré du manz si un ross avek un barket à la main à 5euros Oté arrét déconé,alé renseigne azot un pé 7 l'été la avant ct koi le train vie ministériel. Moin aussi kan mi manz cé à peu prés ça 1 l'apéro ,1 l'entré, 1 plat la viande , 1 déssert, 1 kafé Ben si kel planét zot y vive! chér tout lé relatif, pou la situation 1 visit ministériel cé 1 prix associatif ou alors zot lé de mauvauaise foi. C'est vraiement chercher des poux dans la tête des autres...
Pendant ce temps là notre président plonge en sous marin nucléaire, fait de l'hélicoptère tigre, visite les vieux gréements à Brest ... probablement en attendant l'automne que les chrysanthèmes soient poussés pour pouvoir inaugurer les expositions ... bref : un président normal!! A quoi bon s'occuper de la vie chère, de la dette, du chômage, de la compétitivité, des entreprises qui licencient ...
Polémique stérile et inutile. Il suffit pour la faire cesser que le Préfet demande aux invités de payer leur participation, députés et autres élus compris. Qu'est-ce que 39 € pour la majorité d'entre eux ? En échange de quoi ils ont pu faire passer leurs messages au Ministre, user à fond de la capacité de lobbying qui leur était ainsi offerte. Pour info (j'y étais) : plat réchauffé qui aurait pu être bon dans d'autres circonstances, dessert délicieux ; mais l'essentiel n'était pas là. L'essentiel était de pouvoir échanger avec le Ministre et les député(e)s nouvellement élu(e)s. Spectacle amusant de voir ces chefs d'entreprises qui soutenaient tous Sarko il y a encore quelques semaines tenter de faire des simagrées aux représentants du nouveau pouvoir !
que ce soit pour 39 euros ou 79 euros le repas, en attendant la vie reste chère pour le Réunionnais...alors certes, y a des propositions, et les réalisations, les actes, ils sont où ? on nous dit d'attendre, que le gouvernement vient juste de se mettre en place, mais faut pas se leurrer, que ce soit de gauche ou de droite, rien ne va changer pour le petit citoyen, on sera tjs ds la meme m****. et quand je vois le fameux ministre qui se fait ouvrir la route du littoral rien que pour lui, c'est juste écoeurant...
L’Hémisphère Sud: 39€
Le Fouquet: 79€ ... minimum.
Ils vont pas manger au mcdo ou au bistro du coin, si ?
Pour moi , le plus important c'est de pouvoir s'exprimer autour du Ministre quelque soit l'endroit à la réunion ! en tout cas , cela ne vaut pas le Fouquets à Paris tout de même? restons zène et sérieux !
nous savons qu'à la Réunion , on s'occupe de tout et de rien ! là dit là fé gratuitement ! à la mode de Free Dom !
l'essentiel c'est d'en parler le chomage , la vie chère , les emploies aidées pour les jeunes à les faire intégrer la vie active rapidement , aussi dans l'éducation en orientation pour ces jeunes en difficultés et qui arrivent en masse sur le marché du travail sans aucune formation adéquate !les echècs? évidemment sur l'insécurité dans l'ile depuis quelques temps ! quel est notre avenir ? de nos enfants ?
LA CLASSE OUVRIERE EST AU POUVOIR BENS VOYONS
La curée vient juste de commencer. UMP ou PS, un seul mot d'ordre : se servir et prendre du bon temps.
Tout simplement scandaleux, si ce n'est écœurant et après cela les syndicalistes et autres viendront nous dire qu'il travaillent beaucoup pour nous et qu'ils nous comprennent