Emplois verts - Echec des négociations en préfecture (actualisé à 14h23)

Circulation rétablie sur le Barachois

  • Publié le 29 novembre 2012 à 13:01

A 14 heures 20 ce jeudi 29 novembre 2012, les manifestants qui bloquaient la circulation au niveau du Barachois à Saint-Denis ont levé le camp. Une dizaine de minutes plus tard, il ne restait plus personne devant les grilles de la préfecture. Pour rappel, les discussions sur les contrats emplois verts ont échoué. A la mi-journée, Gérard Agathe, l'un des porte-parole de la plateforme emplois verts, avait quitté la table des négociations. "On nous tourne en bourrique. L'Etat nous a dit qu'il n'y avait pas de contrats pour nous, l'Etat ne veut rien lâcher, on nous dit d'aller pointer au chômage", avait-il annoncé, ce qui avait entraîné un blocage de la circulation par les manifestants.

15 heures : Malgré l'échec des négociations avec la plateforme des associations emplois verts, dans un communiqué, la préfecture rappelle "l'attachement de l'Etat au développement d'une filière verte à La Réunion". "La structuration de cette filière doit impliquer l’ensemble des collectivités et des acteurs concernés dans un souci de transparence et de qualité. Une concertation avec les principaux acteurs de la filière sur les perspectives pour 2013 sera engagée très rapidement. Sans attendre, l’Etat prendra contact avec le conseil régional pour étudier les problématiques soulevées par la plate-forme", notent les services de l'Etat.

La préfecture souligne par ailleurs "le respect par l'Etat des engagements pris le 22 août 2012 de renouveler les contrats en cours dans les chantiers existants jusqu'à la fin de l'année". "A ce jour, 1 263 contrats ont été renouvelés sur un besoin total de 1 487 annoncé par le conseil régional en août", précise la préfecture. "Cette cible sera atteinte à la fin de l'année, conformément aux engagements pris", assure la préfecture.

13h40 : La réunion en préfecture est terminée, sans aucune avancée pour les emplois verts. "Nous n'attendons plus rien de l'Etat actuellement. On nous a proposé une réunion tripartite avec l'Etat et la Région, mais cela ne nous convient pas, puisque cela ne changera rien", explique Brigitte Naze, membre de la plateforme des associations "emplois verts", qui avec regret annonce que dès demain, 22 de ses salariés se retrouveront au chômage. Frédéric Sadeyen, de la plateforme, a pour sa part tenu à éclaircir les choses : "Nous n'attendons plus rien, mais il est clair que nous ne donnons pas de consigne de blocage de route, ni de Pôle Emploi. Chacun devra prendre ses responsabilités". Pendant ce temps, la centaine de manifestants qui bloquait la circulation au niveau du Barachois est toujours en place, dans le calme.

13h00 : Gérard Agathe a des mots assez durs pour le gouvernement et pour le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, notamment. "Il n'a pas su prendre en considération les attentes des Réunionnais", estime-t-il. "Chacun doit prendre ses responsabilités aujourd'hui", poursuit-il. Il envisage par ailleurs de bloquer, dans les prochains jours, l'ensemble des antennes Pôle Emploi.

12h40 : Gérard Agathe quitte la table des négociations. Il annonce à la centaine de personnes présentes devant les grilles de la préfecture que les discussions n'avancent pas. "L'Etat ne veut rien nous donner, on nous dit d'aller pointer au chômage", dit-il. La foule, mécontente, s'est alors dirigée vers le Barachois pour bloquer la circulation. Les manifestants refusent de bouger tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites. En attendant, les autres membres de la plateforme sont toujours en préfecture pour discuter des possibilités pour les emplois verts. Mais selon Gérard Agathe, la situation ne va pas évoluer. La colère est palpable chez les manifestants. "Comprenez-vous, nous avons des enfants à nourrir, et nous nous retrouvons au chômage".

12h10 : les discussions se poursuivent entre les représentants de la préfecture et ceux de la plateforme emplois verts 974. Gérard Agathe, porte-parole de la plateforme, est sorti pour faire un premier point de la situation après deux heures de négociations. Il a annoncé à la centaine de manifestants présents devant les grilles de la préfecture que "rien n'est acquis pour le moment". Il les a invité à continuer de mettre la pression pour obtenir ce qu'ils réclament. "Mèt do fé sou lo marmit", a-t-il lancé. Sur place, l'impatience commence à se faire sentir.

10h10 : les emplois verts sont de nouveau mobilisés ce jeudi 29 novembre 2012 devant la préfecture. Ils sont une centaine à avoir fait le déplacement pour demander le renouvellement de 947 contrats aidés, en CUI (contrat unique d'insertion) ou CAE (contrat d'accompagnement à l'emploi) non marchands, et non pas en contrats d'avenir. Une délégation de la plateforme emplois verts 974 est reçue par le sous-préfet en charge de la cohésion sociale, Ronan Boillot.

Pour rappel, le 22 août dernier, l'Etat s'était engagé à renouveler jusqu'à fin décembre 2 268 contrats. Or, 947 contrats répartis en 75 associations, n'ont pas été renouvelés. "Cet engagement public de la part de l'Etat n'a pas été tenu", déplore Brigitte Naze. Elle ajoute qu'elle espère que les contrats seront reconduits en 2013, mais qu'elle n'en a aucune certitude. Une centaine de personnes se sont réunies ce jeudi matin devant la préfecture pour réclamer le renouvellement de ces 947 contrats en CUI ou CAE non marchands, et non pas en contrats d’avenir. La raison : "le dispositif emplois verts est en grande partie financé par la Région", explique Frédéric Sadeyen, de la plateforme des associations 'emplois verts'. "Or, le conseil régional ne pourra pas financer autant de contrats d'avenir que de CUI-CAE, car cela représenterait un manque à gagner", ajoute-t-il. "Il y aurait donc moins de contrats", précise-t-il.

A la question de savoir s'il ne serait pas mieux de donner des contrats d'avenir pour que les employés soient mieux payés, Frédéric Sadeyen répond : "Dans la situation économique et sociale actuelle à La Réunion, il vaut mieux partager le travail pour en faire bénéficier le plus grand nombre. Si les contrats d'avenir viennent en remplacement des CUI-CAE, le nombre total de contrat emplois verts serait divisé par deux, voire par trois", précise-t-il.

Gérard Agathe, porte-parole de la plateforme, dénonce pour sa part le manque de lisibilité dans les contrats aidés. "La commission de transparence devait se réunir au mois de novembre, ça n’a pas été le cas, et la réunion est maintenant reportée au mois de janvier", dit-il. "Il n’y a plus de clarté. Nous sommes déterminés à obtenir des réponses et nous sommes prêts à aller jusqu’au bout pour ces contrats", ajoute-t-il. Gérard Agathe a par ailleurs indiqué que "la Région est prête à apporter son soutien et à financer les chantiers emplois verts à condition que l'Etat débloque les quotas".

www.ipreunion.com

 

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3 Commentaires
Caribou
Caribou
11 ans

Pourquoi Didier Robert n'est pas venu en personne soutenir les gens qui ont manifesté au Barachois au lieu de faire passer son message par Gérard Agathe ?

Hulk
Hulk
11 ans

Gerard Agathe est-il porte parole de la région pour déclarer les intentions de la collectivité?

Lamoqueentole
Lamoqueentole
11 ans

Pourquoi ne pas réclamer 974 contrats. C plus simple a retenir. Forza 974!!!