Plainte du député-maire de Saint-Leu contre le préfet, le procureur et trois policiers du GIPN

Thierry Robert expulsé de la préfecture : la police des polices enquête à La Réunion

  • Publié le 20 mars 2013 à 16:48

Les hommes de l'inspection générale de la police nationale (IGPN), couramment surnommée la "police des polices" sont à La Réunion. Ils mènent leurs investigations suite à la plainte de Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, le 20 septembre 2012, contre le préfet Jean-Luc Marx, le procureur de la République de l'époque Richard Bometon et trois policiers du GIPN (groupement d'intervention de la police nationale). L'enquête est diligentée par le procureur de Saint-Pierre. Pour rappel, le 14 septembre 2012, Thierry Robert avait été expulsé de la cour de la préfecture après avoir investi les lieux pour réclamer l'attribution d'une cinquantaine de contrats aidés supplémentaires dans les écoles de sa commune. Il affirmait avoir été brutalisé et estimait que son immunité parlementaire avait été violée. Plusieurs protagonistes dans cette affaire ont déjà été auditionnés, dont Jean-Luc Marx et Richard Bometon. D'autres auditions, dont celles de journalistes qui étaient sur place lors des événements, sont prévues. (Photo Thierry Robert photo d\'archive imazpress)

Le 14 septembre dernier, Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, investissait la cour de la préfecture en milieu de journée pour réclamer l’attribution d’une cinquantaine de contrats aidés supplémentaires pour les écoles de sa commune. Bien décidé à obtenir satisfaction, il y avait installé une tente et s’apprêtait à y passer la nuit.

Toutefois, les hommes du GIPN (groupement d’intervention de la police nationale) avaient mis fin au campement de Thierry Robert peu avant 21 heures. Il avait été expulsé par le portail principal de la préfecture et s’était effondré sur le sol au bas de l’escalier, victime d’un malaise. Thierry Robert avait ensuite été évacué vers l’hôpital de Bellepierre, dans un état semi-conscient, une minerve autour du cou.

Dans un communiqué, la préfecture avait à l’époque souligné : "M. Thierry Robert et les deux personnes présentes avec lui ont été accompagnées à l’extérieur de la préfecture dans le calme. Il n’a pas été fait usage de la force. Toutes les précautions ont été prises afin d’assurer la sécurité et l’intégrité physique des manifestants".

Ce qui n’avait pas été l’avis du député-maire de Saint-Leu. Ce dernier estime en effet avoir été brutalisé. En conséquence, il portera plainte le jeudi 20 septembre contre le préfet Jean-Luc Marx, celui qui était à l’époque le procureur de la République Richard Bometon, et trois policiers du GIPN. Pour Thierry Robert, son immunité parlementaire a été violée et les lois de la République ont été bafouées. Dans une copie de la plainte, on pouvait lire que Thierry Robert indiquait notamment que l’inviolabilité dont il bénéficie "interdisait formellement que l’on puisse se saisir de lui par la force et avec brutalité".

C’est suite à cette plainte que les hommes de l’inspection générale de la police nationale (IGPN), sont à La Réunion. Présents depuis quelques jours, ils mènent leurs investigations et tous les protagonistes dans cette affaire seront entendus, dont notamment les policiers et les journalistes qui étaient sur place. Certains ont déjà été auditionnés. Parmi eux, le préfet et l’ancien procureur de la République. L’objet de l’enquête, qui est diligentée par le procureur de Saint-Pierre, est de déterminer s’il y a vraiment usage de la force lors de cette expulsion. C’est une procédure normale puisqu’une plainte a été déposée.

Cette enquête n’aurait pas lieu si Thierry Robert n’avait pas été porté hors de la préfecture. On peut supposer que le préfet avait fait part de son intention à Paris, mais on peut également se demander pourquoi il a ressenti le besoin d’expulser le député-maire de Saint-Leu, alors que celui-ci ne posait pas vraiment de problème dans les jardins de la préfecture.

Rappelons par ailleurs qu’au lendemain de son expulsion, Thierry Robert avait organisé une conférence de presse devant les grilles de la préfecture. Les journalistes avaient été violemment pris à partie par des militants. L’une de nos consœurs de Clicanoo avait failli se faire agresser. En voulant la protéger, l'un de nos confrères du Quotidien avait reçu plusieurs violents coups de poings et pieds. La caméra d'un journaliste reporter d'images de Réunion Première avait par ailleurs été endommagée. Ces actes avaient été dénoncés par l’ensemble de la presse locale et par de nombreuses personnalités. Une plainte a été déposée par le Quotidien.

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4 Commentaires
Aterla
Aterla
11 ans

Un malaise... Ah.... Peut-etre faudrait-il songer à laisser sa place à quelqu'un aux nerfs plus solides. Il faut de la force mentale et et de l'endurance physique pour bien representer sa population en tant que maire. A réfléchir. Pour ceux qui trouvent que ma lettre est pleine de sarcasmes, ils n'ont pas forcément tort.

25mars 1962
25mars 1962
11 ans

IL FAUDRAIT D'ABORD JUJER LES NERVIS DE CE MONSIEUR QUI A FRAPER LES JOURNALISTE.

Jenny
Jenny
11 ans

C'est quoi cette histoire, pourquoi déplacer des policiers de Paris ? ça coûte cher et c'est vraiment beaucoup de bruit pour rien, si Thierry Robert voulait pas se faire expulser, il n'avait qu'à pas squatter la préfecture

akom
akom
11 ans

il faudra aussi ouvrir une enquete sur le role du parrain lors des manifestation des transporteurs,et des sois disant chomeur de 12,14ans,qu'on retribut pour foutre le bordel sur l'ile.