Réformes des rythmes scolaires - Une délégation de manifestants reçue en mairie (actualisé à 16h40)

G. Annette: "sans écoles volontaires, il n'y aura pas d'expérimentation"

  • Publié le 10 avril 2013 à 16:40

La ville de Saint-Denis n'imposera pas l'expérimentation de la semaine de 4,5 jours sur la circonscription 2 dès la rentrée 2013, s'il n'y a pas d'écoles volontaires. C'est ce qu'a assuré Gilbert Annette, maire de la ville, ce mercredi 10 avril 2013, à l'issue d'une entrevue avec des membres de l'intersyndicale de l'éducation. "C'est le recteur qui décidera des écoles à expérimenter mais je mets comme condition le volontariat", a-t-il affirmé. Pour rappel, ils étaient une vingtaine de personnes, membres de l'intersyndicale de l'éducation et des représentants du collectif Saint-Denis 2, à manifester devant la mairie de Saint-Denis ce mercredi après-midi.

En effet, selon Gilbert Annette, "imposer l’expérimentation sur Saint-Denis 2 donnerait de mauvais résultats". "Nous voulons juste trouver la bonne formule pour la rentrée 2014. Pour que cela réussisse, il faut que les conseils d’écoles, les enseignants et les directeurs soient volontaires. Sinon, cela n’aura pas de sens", a-t-il affirmé.

Le maire de Saint-Denis a ensuite indiqué, en substance, que la balle est dans le camp du rectorat. "C’est le recteur qui décidera des écoles à expérimenter mais je mets comme condition, le volontariat", a-t-il expliqué. "Eventuellement si peu de directeurs de Saint-Denis 2 étaient intéressés, j’interrogerais le recteur s’il souhaite élargir cette expérimentation sur le reste de la commune. S’il y a des volontaires, bien sûr", a-t-il poursuivi. Il a toutefois noté que "s’il n’y a personne, il faudra alors tirer les conséquences".

Par ailleurs, Gilbert Annette a reconnu qu’il y avait eu des "maladresses sur la forme". "Des enseignants n’ont pas été informés. Je ne veux pas donner de leçons", a-t-il dit.

Du côté de l’intersyndicale et des membres du collectif Saint-Denis 2, on se dit satisfait mais "vigilant". "Gilbert Annette a compris que Saint-Denis 2 n’était pas favorable à l’application de la réforme dès 2013", fait remarquer Carole Guisiou, enseignante et membre du collectif.

Pour rappel, à l’appel de l’intersyndicale de l’éducation (CGTR Educ'action, Saiper-Pas 974, FNCE-FP-FO, Sud Education, SNE, Scenrac-CFTC), une petite vingtaine de personnes s’est rassemblée ce mercredi après-midi devant la mairie de Saint-Denis. Leur objectif : dire de nouveau leur opposition à la réforme des rythmes scolaires qui conduirait selon eux à "une territorialisation de l’école publique". Mais aussi demander le retrait de l’expérimentation de cette réforme sur la circonscription 2 de Saint-Denis dès la rentrée 2013.

Ce mercredi, les manifestants se sont rassemblés devant la mairie annexe de Sainte-Clotilde, où ils ont été reçus par Gérard François, l’élu du quartier, pour exprimer leurs revendications. "Il nous a dit qu’il était pas favorable à un passage en force, et qu’il souhaitait une adhésion pour cette expérimentation. Il a aussi indiqué que s’il n’y a aucun volontaire pour l’expérimentation à la rentrée 2013, il le regretterait, mais il n’a pas dit ce qui serait fait dans ce cas de figure", rapportait Patrick Corré. 

"On attend désormais de connaître la décision du maire", poursuit-il. "Gilbert Annette a laissé entendre que l’expérimentation pourrait se faire dans les écoles volontaires. Mais il faut qu’il réponde à une question : s’il n’y a pas de volontaire, ce qui est fort probable, qu’est-ce qu’il va faire ? Est-ce qu’il va passer en force ? Ou est-ce qu’il va aller dans le sens d’une démocratie participative ?", interroge Patrick Corré.

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