Santé publique - Autorité de la concurrence

Vente de médicaments en ligne : le gouvernement doit revoir sa copie

  • Publié le 21 mai 2013 à 04:00

Le gouvernement doit revoir sa copie en matière de vente en ligne de médicaments. C'est ce qu'affirme, en substance, l'Autorité de la concurrence dans un avis, rendu public la semaine dernière, sur ce projet d'arrêté ministériel. Un projet qu'elle juge trop restrictif. Ce qui limiterait, estime-t-elle, le développement de la vente en ligne par les pharmaciens français.

Ainsi, selon www.destinationsante.com, l’Autorité de la concurrence reproche au gouvernement de "défavoriser les pharmaciens – mais in fine aussi les consommateurs -  par des restrictions abusives".  "La réglementation européenne par exemple, autorise les pharmacies des pays de l’Union Européenne à vendre en ligne sur un même site internet  tous les médicaments non soumis à prescription. Les produits cosmétiques et d’hygiène – ou produits de parapharmacie – peuvent également être proposés sur ces mêmes sites", explique le site.

Or, souligne Destination Santé, "le projet gouvernemental introduit deux entraves significatives à la vente en ligne pour les officines françaises" : un accès direct aux produits et la création d’un site internet distinct pour les produits de parapharmacie.  "Les pharmaciens français devront donc créer deux sites différents et les internautes faire leurs achats eux aussi, sur deux sites distincts", poursuit le site.

Ces mesures constituent, selon l’Autorité de la concurrence, "un handicap qui risque de  placer les pharmaciens français dans une position plus défavorable que leurs concurrents européens", rapporte encore Destination Santé.  En effet, pour l’instance, "le développement de la vente en ligne doit permettre aux pharmaciens français de saisir de nouvelles opportunités, d’augmenter leur chiffre d’affaires et de faire émerger de nouveaux modes de commercialisation". 

Enfin, citée par www.destinationsante.com, l’Autorité de la concurrence rappelle au gouvernement qu’une "réglementation excessive de l’activité de vente en ligne de médicaments pourrait placer la France en situation de manquement à ses obligations au regard du droit de l’Union européenne".

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