La vigilance reste de mise pendant le pèlerinage à La Mecque

Coronavirus : six fausses alertes à La Réunion

  • Publié le 5 août 2013 à 05:15

En cette période de ramadan, la vigilance autour du coronavirus MERS est toujours d'actualité. A l'occasion du "petit pèlerinage", une cinquantaine de musulmans réunionnais se sont en effet rendus à La Mecque durant le mois de juillet, la péninsule arabique contenant le principal foyer d'infection. Cinq à six cas suspects ont été signalés à l'Agence régionale de santé, mais ces fausses alertes ont vite été écartés.

Samedi 27 juillet, les autorités saoudiennes annonçaient le décès d’une nouvelle victime du coronavirus MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient), portant à 39 le nombre de morts dues à cette maladie dans le royaume et à 46 dans le monde entier. Et ce alors que le "petit pèlerinage" bat son plein à La Mecque, où des millions de croyants se rendent durant le ramadan.

Parmi eux, une cinquantaine de musulmans réunionnais. "Ce chiffre est bien inférieur aux autres années (entre 150 et 170 en moyenne, ndlr), mais ça n’a rien à voir avec le coronavirus", explique Houssen Amode, président du Conseil régional du culte musulman de La Réunion. Il précise : "C’est essentiellement dû à des problèmes de visa, puisqu’il y a en ce moment des travaux conséquents à La Mecque, qui réduisent les espaces de prières et les possibilités de logement."

Le virus n’inquiète donc pas spécialement les autorités musulmanes réunionnaises, même si la vigilance reste de mise. "Il ne faut pas tomber dans la psychose, mais on sensibilise et on informe toutes les personnes qui se rendent dans les lieux saints", poursuit Houssen Amode. "Il n’y a pas de mesures particulières, les gens qui sont partis là-bas ont vécu normalement, sans porter de masque, etc. Il s’agit d’être vigilant et des respecter les consignes d’hygiène. Mais même en temps normal, les personnes fragiles ne font pas le déplacement", souligne-t-il.

Du côté de l’Agence régionale de santé, on tient à peu près le même discours. "On nous a signalés cinq à six cas suspects en trois mois", indique Joao Simoes, responsable de la cellule de veille, d’alerte et de gestion sanitaires. "Mais ils ont été rapidement écartés, soit parce que leurs symptômes ne correspondaient pas cliniquement au virus, soit parce qu’ils n’avaient pas fréquenté de zone à risque", détaille-t-il.

Mais l’ARS, suivant les consignes du ministère de la Santé, reste sur ses gardes. "La période est plus sensible en raison du pèlerinage et de la concentration de population qu’il provoque, même si le risque de transmission d’homme à homme reste très faible", indique Joao Simoes, qui rappelle les précautions à prendre : "Il est déconseillé aux personnes âgées et en bas âge ainsi qu’aux malades chroniques de se rendre à La Mecque cette année. Pour les personnes se rendant au Moyen-Orient, il est recommandé de se laver régulièrement les mains, d’éviter les contacts avec les animaux et de consulter un médecin sur place en cas de fièvre ou de problèmes respiratoires."

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré que le risque pandémique présenté par le MERS était "très faible". C'est pourquoi, pour le moment, elle ne décrète toujours aucune restriction aux voyages vers La Mecque pour les pèlerins.

www.ipreunion.com

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