Une agricultrice de la Plaine des Palmistes reçue par le procureur

Ruffine Hoarau en grève de la faim

  • Publié le 12 août 2013 à 09:17

Se disant victime de dysfonctionnement de la justice, Ruffine Hoarau, une agricultrice de la Plaine des Palmistes, a entamé une grève de la faim ce lundi 12 août 2013 devant le tribunal de grande instance de Saint-Denis. Ce matin, elle a été reçue par le procureur de la République, Philippe Muller. "J'espère avoir des réponses concrètes dans le courant de la journée. J'attends qu'il soit honnête", souligne Ruffine Hoarau. À noter que l'agricultrice a reçu le soutien de Salim Moussajee, un jeune entrepreneur, en guerre ouverte contre la Sogecore, une société spécialisée dans la vente de voitures et d'accessoires, dont il accuse d'"escroquerie", et de Jamel Kada.

C’est pour dénoncer des "magouilles", après la perte de son exploitation et son élevage, que Ruffine Hoarau, - accompagnée dans sa démarche par sa sœur -, a décidé de cesser de s’alimenter ce lundi 12 août 2013 devant le tribunal de grande instance de Saint-Denis.

Ce matin, soutenue par une dizaine de personnes, elle a été reçue par le procureur de la République, Philippe Muller. "Je lui ai dit je voulais mon terrain pour travailler, ma maison mais surtout ma dignité mais surtout que la transparence soit faite sur mon dossier", a indiqué Ruffine Hoarau, à l’issue de la rencontre, notant que "c’est le seul" qui ait accepté de la recevoir. "La procureure adjointe étant vacances, le procureur m’a expliqué qu’il ne pouvait me donner plus d’informations sur la plainte que j’ai déposée devant son bureau contre la bâtonnière de l’ordre depuis le 24 juin", poursuit-elle, avant d’espérer d’avoir, toutefois, des réponses concrètes dans la journée.

Pour l’agricultrice de la Plaine des Plamistes, "il y deux poids, deux mesures dans la justice". "Je ne suis pas seule dans ce cas. D’autres personnes sont aussi victimes de dysfonctionnement et je souhaite qu’elles viennent les dénoncer devant le tribunal de Saint-Denis", souligne-t-elle.

Pour rappel, c'est en 2007 que commencent les ennuis pour cette agricultrice de la Plaine des Palmistes, qui comparaît pour la première fois dans une affaire de délimitation de parcelle. Si elle obtient gain de cause en première instance, l’autre partie fait appel pour résilier le bail. En 2009, Ruffine Hoarau comparait à nouveau, contre le propriétaire d’un autre terrain qu’elle exploite, pour une rupture de bail. Ce qui, dit-elle, l’a conduit à perdre près de 72 000 euros.

Pour elle, dans ce procès il y a eu un "manquement à la déontologie de l'avocate du parti adverse" qui s'avère être la bâtonnière de l'ordre. D'après elle, ses anciens avocats "auraient transmis des informations qui visaient à lui faire perdre son procès". Autre "irrégularité" dans le dossier, l'avocat commis d'office a été suspendu alors qu'elle demandait le renvoi en cassation, sa demande en cassation n'a donc pas été retenue.

À noter qu'une tente a été installée devant le palais de justice de Champ Fleuri

www.ipreunion.com

guest
0 Commentaires