Christian, Didi, Erol, Friedrich... En Europe, il est possible depuis 2002 de s'offrir le nom d'une tempête pour quelques centaines d'euros. Mais dans le reste du monde, et dans le sud-ouest de l'océan Indien notamment, le baptême d'un cyclone dépend d'une liste alphabétique prévue à l'avance. C'est pourquoi l'on sait déjà que le premier cyclone de la saison 2013-2014 dans la région s'appellera "Amara"...
Peu de monde connaît Christian Widera. Son prénom était pourtant sur toutes les lèvres ces jours-ci dans le nord de l’Europe : pour 199 euros, cet Allemand s’est en effet offert le droit de baptiser la dépression responsable de 11 morts, dont une Française emportée par une vague à Belle-Ile.
Depuis 2002, il est en effet possible d’attribuer son prénom à une tempête passant en Europe, auprès de l’institut météorologique de Berlin qui a lancé il y a plus dix ans maintenant l’opération "Adopt a vortex". Une idée en apparence saugrenue, mais qui a déjà séduit près de 1800 personnes, au prix de 199 euros pour une dépression et de 299 euros pour un anticyclone (celui-ci durant plus longtemps).
C’est que les noms des tempêtes et des cyclones alimentent pas mal de fantasmes, leur attribution répondant à différents critères selon les régions du monde. Selon certaines sources, les Espagnols nommaient déjà les cyclones au XIXe siècle en fonction du calendrier des saints. Pour d’autres, c’est un prévisionniste australien qui a le premier nommé un cyclone au début du XXe siècle, attribuant à ces phénomènes météorologiques le nom de politiciens qu’il n’aimait pas (il pouvait ainsi parler d’eux comme "responsable d’une grande détresse" ou encore "errant sans but dans le Pacifique").
Donner un nom à un cyclone est en tout cas vite devenu une nécessité pour faciliter la communication, entre les scientifiques eux-mêmes, mais aussi auprès des médias et du grand public. Et c’est en 1979 que l’organisation météorologique mondiale (OMM) et le service de la météorologie américain (NWS) ont mis un point un système de liste par ordre alphabétique, adopté partout dans le monde, avec des variantes selon les régions.
Ainsi, dans le sud-ouest de l’océan Indien, une nouvelle liste est publiée chaque année avant le début de la saison cyclonique. Et depuis plus d’une dizaine d’années, les prénoms des cyclones sont choisis par les 15 pays membres du Comité des cyclones tropicaux du sud-ouest de l’océan Indien. Pour qu’un système dépressionnaire soit baptisé, il faut qu’il atteigne le stade de tempête tropicale modérée (vents moyens sur 10 minutes excédant les 33 nœuds).
Pour Météo France Réunion, la saison cyclonique commencera le 15 novembre 2013 et se terminera le 30 avril 2013 (le 15 mai pour l’île Maurice et les Seychelles).
Voici la liste des noms des futurs cyclones du sud-ouest de l’océan Indien et des pays qui les ont proposés :
- AMARA (Tanzanie)
- BEJISA (Swaziland)
- COLIN (Seychelles)
- DELIWE (Zimbabwe)
- EDILSON (Mozambique)
- FOBANE (Lesotho)
- GUITO (France)
- HELLEN (Afrique du Sud)
- IVANOE (Maurice)
- JIRANI (Comores)
- KATUND (Malawi)
- LETSO (Botswana)
- MIRANA (Madagascar)
- NASERIAN (Kenya)
- OPANG (Lesotho)
- PAYA (Comores)
- QUERIDA (Tanzanie)
- ROMANE (France)
- SINGANO (Malawi)
- TARUS (Kenya)
- UNAMI (Botswana)
- VUMA (Mozambique)
- WAMIL (Maurice)
- XOLILE (Afrique du Sud)
- YASMINE (Seychelles)
- ZAMILE (Swaziland)
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Titre : 15 décembre non ?