Saint-Denis

Lycée Lacaze : la CGTR accuse la proviseure de propos "discriminatoires et racistes"

  • Publié le 20 novembre 2013 à 13:00

"Vous savez, j'ai une mémoire d'éléphant... j'aurais pu être dans votre religion, tellement j'ai une mémoire d'éléphant" : ce sont ces propos tenus le 12 novembre dernier lors d'une réunion par la proviseure du lycée Amiral Lacaze que pointe la CGTR Educ'action. Dans un courrier adressé au recteur, le secrétaire général du syndicat Patrick Corré évoque des "propos que d'aucuns pourraient considérer comme discriminatoires et racistes", qu'il juge "inadmissibles et intolérables".

"Le 12 novembre 2013, au cours d’une réunion de direction, la proviseure du lycée Amiral Lacaze s’est cru autorisée de tenir les propos suivants à l’encontre d’un de nos collègues : "vous savez, j’ai une mémoire d’éléphant…j ’aurais pu être dans votre religion, tellement j’ai une mémoire d’éléphant", fin de citation (faisant allusion au Dieu Ganesh)", écrit la CGTR Educ’action qui "considère que de tels propos que d’aucuns pourraient considérer comme discriminatoires et racistes sont inadmissibles et intolérables, à fortiori prononcés dans l’enceinte d’un établissement scolaire ou l’exemple doit être donné par le représentant de l’Etat, de l’Eple qu’est le chef d’établissement".

La CGTR Educ’action rappelle que "les articles L225-1 et suivants du code pénal sanctionnent la discrimination notamment fondée sur l'appartenance ou la non-appartenance à une religion. Enfin, l'article 6 de la loi du 13 juillet 1983 portant statut des fonctionnaires leur garantit le droit de ne pas être discriminé pour leurs convictions religieuses."

"La question de la discrimination prend une résonance toute particulière dans notre île au regard de notre histoire mouvementée et douloureuse, de notre multiculturalisme marqué par le respect des différences. C’est un sujet hautement sensible s’il en est et il faut œuvrer à ce que l’équilibre de notre société ne soit pas mis à mal par des propos qui sont à honnir tant ils sont détestables et porteurs d’exclusion", poursuit le syndicat, interpellant ensuite le recteur : "Aussi, nous vous serions gré de bien vouloir nous indiquer les suites que vous entendez réserver à cette affaire afin que la tolérance zéro prônée par le président de la République lui-même devienne une réalité au sein de notre académie."

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