L'imposition des primes confirmée par Paris

Mayotte : les fonctionnaires préparent de nouvelles actions

  • Publié le 21 novembre 2013 à 11:14

Alors que le calme semblait être provisoirement revenu à Mayotte, la tension pourrait de nouveau monter d'un cran ces jours-ci du côté des fonctionnaires. Ce mercredi, le ministre des Outre-mer Victorin Lurel et la ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu ont en effet confirmé l'imposition des indemnités d'éloignement à partir de 2014. Selon France Mayotte Matin, les enseignants et les autres services de l'Etat ont lancé un appel au rassemblement et à " la manifestation de la colère " pour ce jeudi 21 novembre 2013.

Après deux semaines de forte mobilisation, le mouvement de colère des fonctionnaires mahorais avaient baissé d’un cran depuis quelques jours, prenant une forme plus larvée. Les établissements scolaires ont notamment rouvert leurs portes. Mais " le pied avait été levé car une réunion interministérielle était attendue ce début de semaine pour entamer des négociations et faire reculer le gouvernement ", écrit France Mayotte Matin.

Or, à l’issue de cette réunion, le ministre des Outre-mer Victorin Lurel et la ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu ont réaffirmé la position du gouvernement. S’ils confirment que " l’indemnité d’éloignement perçue au titre de 2013 sera, à titre dérogatoire, exonérée de toute imposition ", ils indiquent également qu’à compter de 2014, " l’ensemble des revenus des fonctionnaires de l’Etat sera soumis à imposition selon les règles applicables à tous les résidents de Mayotte ".

Réclamant une exonération jusqu’à 2017, l’intersyndicale n’a pas tardé à réagir. " Aussitôt après la publication du communiqué, une étonnante vague d’arrêts maladie est venue frapper les effectifs concernés de la police nationale et de la police des airs et des frontières ", indique le journal mahorais, selon lequel un appel au rassemblement et à " la manifestation de la colère " a été lancé pour ce jeudi 21 novembre 2013 à Mamoudzou. D’après France Mayotte Matin, soit la mobilisation est géante et " permettra un défilé dont le chef-lieu se souviendra ", soit des " opérations surprises seront mises en place au fur et à mesure ".

www.ipreunion.com

guest
1 Commentaires
BOURBON
BOURBON
10 ans

je pense que la France n'a rien à faire à mayotte, que l'ecole ne sert à rien pour des boeufs cosanguins! lire ça de mayotte ! c'est la verité !! décrire Mayotte dans le livret d'accueil d'une manière peu ragoûtante.

"Les cambriolages existent depuis de nombreuses années à Mayotte. Cependant, outre leurs augmentations vertigineuses, il faut savoir que, s'ils avaient lieu autrefois en l'absence des locataires, aujourd'hui les voleurs n'hésitent plus à pénétrer dans les maisons -même en la présence des habitants- armés de couteaux et de chombos (machettes locales), n'hésitant pas à en faire usage pour arriver à leurs fins" débute le livret avant d'ajouter : " attention, les événements récents ont montré que les collègues circulant en deux roues étaient particulièrement exposés lors des caillassages et agressions. L'insécurité est réelle et gâche le séjour d'un bon nombre de collègues qui perdent ordinateurs (donc données informatiques), appareils photos, matériel électronique, jusqu'à leurs vêtements..."

Risques de viols, vols à l'arrachée, tout est clairement mentionné. C'est vrai, il n'y a pas de mensonge, mais le risque est sans doute moins grand qu'ailleurs. Peu importe, le département en prend pour son grade mais aussi les collègues policiers et les gendarmes : " mais que fait la police ? Elle constate le plus souvent même si de récents démentiellement de réseaux de recels sont à mettre à leur actif. Les moyens en hommes et en matériel sont insuffisants et essentiellement attribués à la lutte contre l'immigration clandestine. Un policier affecté à Mayotte montera de grade s'il réalise un bon chiffre d'arrestations d'immigrés clandestins. Les vols ne sont pas une priorité. Les brigades de gendarmerie installées en brousse sont aussi sous dotées et ne peuvent souvent que constater les délits."
Vie chère, logements difficiles à trouver, sécurité sociale, et même l'éducation des enfants, tout y passe : " Pour les collègues qui voudraient inscrire leurs enfants dans le public, il vaut mieux se renseigner sur l'école en question. A en croire les collègues qui enseignent en sixième, certaines fonctionnent mieux que d'autres. Impossible de dresser une liste, il faut être vigilant. Devant l'état lamentable des écoles publiques dans le premier degré, la majorité des collègues scolarise les enfants dans des structures privées ou le plus souvent associatives (gérées par les parents). Ainsi de nombreux élèves sont scolarisés hors éducation nationale ! Les familles mahoraises qui ont les moyens scolarisent aussi leurs enfants dans ces structures. Attention, il est souvent très difficile de trouver une place dans ces écoles, soyez prévoyants. Inscrivez-vous dès que vous avez reçu votre mutation pour être au moins en liste d'attente. Nous ne cessons de dénoncer cette situation inacceptable d'une école à deux vitesses. Que l'on donne aux écoles publiques les moyens de jouer correctement leur rôle et tous y inscriront leurs enfants."
Et bien évidemment, le cas de l'indexation des salaires et son imposition arrivent dans l'ordre de lecture. "La crise de recrutement actuelle (près de 600 contractuels recrutés cette année, 100 de plus que l'année dernière) ne pourra trouver de solution que si le gouvernement et le vice-rectorat prennent la mesure de la situation. Il s'agit d'inciter les collègues à venir participer à l'indispensable effort de construction du département par l'éducation, en améliorant leurs conditions de séjour et d'enseignement. Pour cela, il faut que le Ministère adapte très vite sa gestion des personnels à ce nouveau statut départemental. Les avancées récentes ne vont pas toujours dans ce sens"...
En clair et sans commenter ou reprendre l'ensemble du livret, le SNES frappe là où ça fait mal même si au demeurant, l'objectivité reste présente sans doute avec en arrière plan, l'amertume. Mais une question s'est posée à la rédaction de France Mayotte. En effet, depuis le lancement du mouvement et la menace de départs massifs de l'île en guise de protestation, de nombreux enseignants travaillant en métropole d'origine mahoraise ou non, ont expliqué avoir émis le souhait de venir à Mayotte. Mais ils se sont heurtés à une réponse incroyable : "il n'y pas de places..." Pourtant, avec 600 contractuels recrutés et un déficit de près d'un milliers d'enseignants selon les syndicats, les places ne semblent pas manquer. Sans doute, mais un titulaire coûte beaucoup plus cher qu'un contractuel, et tant pis pour la qualité de l'éducation à Mayotte. Toutefois, avec le livret du SNES, nombreux seront ceux à revoir leur copie et leurs ambitions de voyage.