À l'appel de l'intersyndicale de l'éducation (CGTR Educ'action, Saiper-Pas 974, FNCE-FP-FO, Sud Education, SNE, SNUIPP), plus d'une soixantaine de manifestants, - 150 selon les syndicats -, s'est rassemblée ce jeudi matin 5 décembre 2013 devant le jardin de l'Etat de Saint-Denis, afin de protester contre la réforme des rythmes scolaires. Le cortège s'est élancé vers 10h35 pour remonter la rue de Paris et défiler jusqu'à la préfecture, où il est arrivé vers 11 heures 55. Les syndicats, qui demandent la suspension de la réforme, attendaient une centaine de personnes. Une autre manifestation s'est déroulée dans le même temps à Saint-Pierre.
Pour Patrick Corré, secrétaire général de la CGTR Educ'action, cette mobilisation prouve malgré tout "que l’on reste déterminé". "Cette manifestation s’inscrit dans la continuité de la précédente. Nous demandons toujours la suspension de la réforme puis l’abrogation du décret. On ne lâchera pas !", lance-t-il, soulignant que les .
"Nous sommes extrêmement mécontents. Nous venons d’avoir de nouvelles informations concernant les nouvelles communes qui appliqueront cette réforme en août prochain. Nous avions appris, par exemple, qu'au Port, on empêchera les élèves de faire la sieste en les réveillant à 13 heures. À Saint-André, des écoles feront le mercredi, d’autres le samedi. À Sainte-Suzanne, les cours vont commencer à 8 heures 45, juste après la zumba, en pleine chaleur sans climatisation. Les enfants seront fatigués et énervés", indique, pour sa part, Didier Debals, porte-parole du Saiper. "C’est vraiment du grand n’importe quoi. L’enfant n’est plus au coeur du système éducatif", poursuit-il.
À 10 heures 30, seules un peu plus d’une cinquantaine de personnes avaient répondu à l’appel de l’intersyndicale, qui attend une centaine de manifestants. "On n’espérait pas forcément plus de monde, car il s’agit de la deuxième mobilisation en 15 jours", souligne Patrick Corré, selon lequel le taux de grévistes "atteint les 100 % dans certaines écoles".
Vers 11 heures 20, arrivés devant l'ancien hôtel de ville de Saint-Denis, les manifestants ont scandé "Gilbert avec nous" avant de faire en deux fois le tour du monument aux morts.
À noter également la présence de plusieurs parents d'élèves de la Plaine-des-Palmistes.
Pour rappel, l’intersyndicale de l’éducation dénonce une réforme "chaotique". Selon elle, "les enfants n’ont jamais été autant fatigués alors que le gouvernement prétendait améliorer leur concentration" et "les familles sont elles aussi victimes des stress ambiants et des horaires décousus". Les organisations syndicales pointent également du doigt des "inégalités territoriales dans l’offre éducative périscolaire criantes", et un "encadrement insuffisant".
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