Nouvelle étape dans cette affaire hors-normes

Procès de l'Arast : premiers plaidoyers au parc des Expositions

  • Publié le 18 février 2014 à 15:45

Le procès de l'Arast (Association réunionnaise d'accompagnement social territorialisé) - hors-normes par le nombre de plaignants, de procédures, de porcès verbaux... - a débuté ce mardi 18 février 2014, vers 14h45, au parc des Expositions de Saint-Denis. S'y opposeront durant deux jours les défenseurs de l'AGS (Association de gestion de créances des salariés) et du conseil général, tous deux se renvoyant la balle sur la question du versement des 20 à 27 millions d'euros que les salariés auraient dû percevoir au titre de leurs indemnités de licenciement. L'Arast avait été liquidée par le tribunal de commerce le 27 novembre 2009.

"Nous allons plaider que le département aurait dû bien évidemment reprendre les salariés puisqu’il assurait la gestion d’un service public, qu’il a été contraint de reprendre, certes dans l’urgence mais qu’il a repris", a souligné Maître Jay, avocate de l’AGS, interrogé par Radio Festival. "Lorsque le travail continue ailleurs, il y a une règle très simple en droit social, c’est que les salariés doivent continuer à travailler à l’œuvre qu’ils effectuaient avant que l’employeur change. Le département, en mettant fin à l’Arast, ne pouvait pas rayer les salariés d’un trait comme il l’a fait", a-t-elle ajouté.

De son côté, le défenseur du conseil général, Maître Belot, a affirmé aborder ce procès avec "une certaine sérénité". "Je garde confiance en la justice pour cette affaire-là, qui n’a de particularité que par le nombre de personnes intéressées, la jurisprudence traditionnelle sera appliquée. Je pense qu’il n’y a pas de transfert des salariés de l’Arast au département. Les conditions ne sont pas réunies pour qu’il y ait une reprise", a-t-il estimé.

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1 Commentaires
Maryse
Maryse
10 ans

Allez, c’est reparti pour une grand messe médiatique profitant du procès en appel de l’Arast pour mettre toujours les mêmes en avant :Junot qui a très opportunément arrêté sa grève à la BNP, Libel recasée à la mairie de Saint-Denis et toujours les mêmes en accusation : les élus et principalement la présidente du Conseil général.
Mais où sont les anciens dirigeants de l’association ? Pourquoi ne les interviewe-t-on pas ? Pourquoi ne demande-t-on pas aux Jacquemard, Périgaud, tous deux aussi à la mairie de Saint-Denis, pourquoi ils n’ont pas suivi les recommandations des cabinets d’audit ? Pourquoi ne leur demande-t-on pas leurs responsabilités dans ce qui fut, il faut le reconnaître, un énorme gâchis social pour les centaines de salariés ?
Sans doute est-il plus porteur de mettre toujours devant les élus, ceux par qui tout arrive, responsables de tout ! Ils ont arrêté les subventions, qui étaient dépensées sans compter et sans que jamais la barre de l’association ne soit redressée ? Coupables ! Ils auraient continué à dépenser à fonds perdus nos impôts ? Coupables. Et pendant ce temps, ceux qui étaient aux manettes se cachent, se terrent, bien contents d’échapper et bien heureux de ne pas avoir de comptes à rendre.
Tout ça me dégoûte ! Cette curie médiatique, ce plaisir à raviver la souffrance des salariés, ce pavoisement des Junot et Libel qui jouent les héros roulant des épaulettes ou faussement modestes, cette fuite des dirigeants qui se complaisent dans un silence méprisant, une cuillère d’argent dans la bouche : dégoût, dégoût, dégoût ! Je ne souhaite plus qu’une chose : qu’on en finisse ! Que les anciens salariés obtiennent gain de cause et que La Réunion tourne la page !