Immigration

Un programme régional pour l'intégration des étrangers

  • Publié le 9 avril 2014 à 13:27

Ronan Boillot, le sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse, a signé ce mercredi 9 avril 2014 le programme régional d'intégration des populations immigrées. Ce document - présenté auprès des acteurs locaux de l'insertion des étrangers - sera la feuille de route 2014-2016 de la politique d'intégration à l'échelle de La Réunion. Le PRIPI doit permettre aux institutions et aux associations de mieux coordonner leurs actions. Le but : encourager l'apprentissage du français, et favoriser l'accès à l'emploi, au logement et aux soins.

Chaque année, La Réunion accueille 740 nouveaux étrangers. Ces immigrés, au nombre de 15 000, représentent 1,5 % de la population régionale. Venues essentiellement de Madagascar (50,5 %), de Maurice (21,6 %) et des Comores (9,7 %), ces personnes qui souhaitent s’installer durablement en France doivent suivre un parcours d’intégration.

Ce chemin, allant de la simple visite médicale à l’arrivée sur le territoire à l’acquisition de la nationalité française, dure facilement plus de 10 ans. Entre temps, ces arrivants doivent - et peuvent - être pris en charge par certains organismes pour faciliter leur insertion dans la société française.

A son arrivée, l’OFII (office français de l’immigration et de l’intégration) signe avec la personne immigrée un contrat d’accueil et d’intégration. "Tout étranger appelé à résider durablement sur le territoire français est obligé de passer par nous pour que l’office organise son parcours par le biais de formations qui lui sont proposées et qui sont gratuites", explique Philippe Barrere, le directeur territorial de l’institution.

Voilà notamment pourquoi plus d’une quinzaine d’acteurs se sont réunis ce mercredi en préfecture autour du sous-préfet à la cohésion sociale pour la signature du programme régional d’intégration. "Ca fait un peu technocratique, mais derrière tout ça, il y a une vraie volonté commune et partagée entre tous les acteurs pour travailler ensemble sur l’intégration des personnes immigrées à La Réunion", explique Ronan Boillot.

"La politique d'intégration vise les promo arrivants en situation régulière pendant les cinq premières années suivant leur arrivée en France, ainsi que les personnes confrontées à des problèmes spécifiques", précise la préfecture. Parmi ces personnes, le programme se penchera notamment sur le cas des femmes migrantes, qui représentent plus de 70 % des primo-arrivants étrangers. Ces personnes, venues en majeure partie dans le cadre du rapatriement familial, sont particulièrement touchées par le chômage (un taux de 54 % contre 37 pour les Réunionnaises). Le PRIPI souhaite ainsi "reconnaître et valoriser les compétences" de ces femmes immigrées et renforcer l’encadrement pour l’accès à la formation et l’emploi. Les acteurs pourront notamment s’appuyer sur le travail de l’association Finaliser - Transmettre - Mobiliser.

L’apprentissage du français est également un volet important et un objectif prioritaire du programme régional d’intégration. Différents dispositifs gratuits de formation existent déjà, et gagnent à être connus selon le PRIPI. Des organismes comme l’atelier de CIRCA à Sainte-Clotilde et l’association réunionnaise d’éducation populaire ont d’ailleurs présenté leurs actions à la préfecture.

D’autres exemples ont été donnés tout au long de cette réunion organisée autour du sous-préfet. Des initiatives qui tendent à souligner l’exemplarité de La Réunion en matière d’intégration. "Depuis 300 ans, l’histoire de La Réunion montre que c’est un creuset de différents peuples venus de partout dans le monde. Ca a bien fonctionné, et nous avons aujourd’hui le devoir de faire en sorte que cet exemple perdure et puisse servir aussi pour d’autres", souligne Ronan Boillot.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
DANORD
DANORD
9 ans

VALLS racle les fonds de tiroir à tel point que la FRANCE lé oki et pendant ce temps qq fonctionnaires se mettent à faire de la réunionnite sur l'accueil des immigrés .

Pas étonnant qu' avec ces fonctionnaires Kbo que La France est une patrie charnelle, mais la République française est un projet. Et pour le faire avancer, il faut y adhérer : c'est la voie de l'assimilation. Fabriquer des Français, et pourquoi pas avec des ressortissants du monde entier, ce n'est pas exclure, c'est inclure ...

Aujourd'hui, les immigrés ont le choix : résider sans peser sur les décisions municipales ou nationales, repartir bons amis, ou devenir Français