
Dans son combat, Charles Vingatamale a été rejoint par plusieurs associations et de nombreux particuliers qui sont dans la même situation. C’est le cas notamment de Franklin. A Trois-Bassins, la maison habitée par sa mère est contestée par les autorités. "L’année dernière, la DEAL a envoyé un courrier à ma maman de 91 ans pour lui demander de dégager. Demain, elle devra être présente devant le tribunal administratif alors que cela fait 76 ans qu’elle est sur ce terrain", précise-t-il.
Ce type de conflit n’est pas unique. Michelle Graja, de l’association départementale de défense des intérêts patrimoniaux (ADDIP), en voit souvent. Selon elle, des constructions illégales plus urgentes sont à traiter : "Dans l’Ouest, vous allez voir des belles maisons construites illégalement, et l’Etat ne leur demande rien. On a une justice à deux vitesses ici à La Réunion. Si la case de ce monsieur doit être détruite, il va falloir créer un collectif pour recenser toutes les personnes qui vivent dans l’illégalité."
En attendant une éventuelle décision des services de l’Etat, Charles Vingatamale a planté sa tente devant la préfecture. Chaque jour qui passe, l’Etat lui réclame 30 euros d’astreinte. Aujourd’hui, il tire la sonnette d’alarme : "cela fait 5 ans que je suis devant la justice. Quatre permis de régularisation ont été déposés, à chaque fois il y a eu un blocage." A défaut d’être soutenu par les service de l'Etat, l’homme demande que les Réunionnais s’intéressent à son cas. "Je vis une situation injuste, je ne suis pas un voleur, ni un criminel. J’ai travaillé dur pour construire ma maison. Je commence cette grève de la faim ce matin, et j’irai jusqu’à la mort s’il le faut", prévient-il.
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