Port-Est

Les dockers de la Sermat votent la grève illimitée

  • Publié le 1 juillet 2014 à 08:35

Les salariés de la Sermat ont mis leur menace à exécution. Lors d'une assemblée générale matinale, ils ont voté majoritairement en faveur de la grève illimitée ce mardi 1er juillet 2014, sans blocage du Port-Est pour le moment. Ce mouvement fait suite à l'échec des négociations ce lundi entre les acconiers et les représentants du personnel. Si les deux parties semblent d'accord sur l'internalisation de la gestion de la maintenance des chariots cavaliers en octobre 2015, les salariés réclament des embauches pour compenser les départs volontaires, ce que refuse la direction.

Si ce mardi est une journée sans bateaux au Port-Est, ce sera aussi une journée sans travail pour les salariés de la Sermat. Comme ils l’avaient laissé entendre depuis plusieurs semaines, ils ont lancé un mouvement de grève illimitée. "Nous sommes des hommes de paroles. On avait donné rendez-vous le 1er juillet, nous y sommes", affirme Didier Thomas, délégué syndical de la CGTR Ports et Docks.

La grève aurait pourtant pu être évitée, les dockers et les acconiers étant tombés d’accord sur la date du 1er octobre 2015 pour l’internalisation de la gestion de la maintenance des chariots cavaliers, confiée depuis  2005 à la société Kalmar. Mais ce lundi 30 juin, les discussions ont bloqué sur un autre point : en sous-effectif suite à plusieurs départs volontaires, les salariés réclament l’embauche de techniciens supplémentaires, dont un immédiatement. Une revendication pour l’instant ignorée par la direction.

"On demande une embauche dans la foulée pour compléter les équipes", explique Didier Thomas. Les salariés souhaitent notamment la réintégration d’un des leurs, licencié il y a cinq ans. "Le président a demandé des CV, il n’en a eu qu’un seul", précise le représentant de la CGTR Ports et Docks.

Si les grévistes ne bloquent pas l’enceinte portuaire pour le moment, le mouvement est susceptible de s’inscrire dans la durée, à l’image de la grève de mai 2013 qui avait duré 19 jours. "Il faut mettre cette journée à profit. Il n’y a pas de bateaux, c’est l’occasion d’avancer. Si la direction veut discuter, on est ouvert à la discussion", souligne Didier Thomas.

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