L'État s'engage à maintenir les prix de la canne jusqu'en 2017

La CGPER veut un engagement écrit des industriels et poursuit le blocage des usines

  • Publié le 25 juillet 2014 à 16:46

"L'État reconnaît le rôle majeur de la filière canne en tant que pivot de l'ensemble des filières agricoles et s'engage à garantir les montants actuellement versés dans le cadre de la convention canne jusqu'en 2017" indique la préfecture dans un communiqué publié ce vendredi 25 juillet 2014. L'annonce n'a satisfait qu'à moitié la CGPER (confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion). "Le gouvernement s'engage à maintenir deux années de plus les prix définis par la convention canne qui se termine en 2015. C'est bien" commente Jean-Bernard Maratchia, vice-président de la confédération. "Mais nous voulons des engagements écrits. Nous voulons qu'un avenant soit ajouté à l'actuelle convention canne, ce que refuse catégoriquement Téréos" ajoute le dirigeant syndical. Le blocage des usines de Bois Rouge et du Gol se poursuivra tant que cet avenant ne sera pas signé "et entout cas tant que des négociations sur le sujet ne seront pas ouvertes" note Jean-Bernard Maratchia

Après avoir noté, en substance que, retenu en métropole par le crash dramatique d'un avon d'Air Algérie au Mali – 51 Français ont tués -, François Hollande n'a pas pu faire lui même cette annonce, mais qu'" l'occasion de sa prochaine visite sur l'île de La Réunion, le Président de la République échangera avec les représentants de la filière pour tracer avec eux les perspectives d'avenir de cette filière au-delà de cette date". Aucune précision n'est donnée sur la date de cette "prochaine visite"

Par ailleurs, dans le même communiqué, la préfecture souligne qu'il ressort des entretiens entre les conseillers du Président de la République et les acteurs des filières agricoles "que la viabilité de cette filière passe par le maintien des deux usines sucrières, dont celle de Bois-Rouge, mais également des centres de réception des cannes (les balances). Là également les planteurs se disent satisfait de la prise de position de l'État, mais attendent toujours d'être "rassurés" par Téréos. Pour rappel, le sénateur Paul Vergès a annoncé il y a quelques jours que l'usine de Bois Rouge pourrait fermer d'ici trois ans. Les dénégations en demie teinte de Téréos n'ont pas du tout été du goût des planteurs. D'où le blocage par la CGPER depuis ce jeudi des deux seules usines à sucre de l'île.

Pour le moment aucune rencontre n'est encore prévue entre les planteurs et les industriels.

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