
Les séquelles de ces trois jours de violences déclenchés par un match de football en Kawéni et Majicavo-Koropa sont encore bien présentes à Mayotte : "Une vingtaine de bangas ont brûlé, un blessé grave a été évasané à La Réunion et l’économie a une nouvelle fois fait les frais des barrages, des violents affrontements", décrit France Mayotte Matin.
Mais l’heure était bien au retour au calme ce mardi dans le nord de l’île aux parfums. D’abord grâce à l’action des élus "qui sont entrés en jeu ce qui est plutôt rare", souligne le journal mahorais. Notamment le maire de Mamoudzou, Majani Mohamed, et celui de Koungou, Bamcolo Assani Saindou, ce dernier "allant jusqu’à se rendre sur les collines pour discuter avec les émeutiers prêts à fondre armes au poing sur Kawéni".
Mais aussi grâce à l’intervention des cadis, qui "se sont rendus à Kawéni lundi soir, où ils ont longuement parlé avec les habitants du quartier", rapporte France Mayotte Matin. Mardi, ils ont pris la direction de Koungou en compagnie de Majani Mohamed afin de rencontrer Bamcolo Assani Saindou et la population. Et "après de heures de pourparlers", un accord a pu être signé.
"Reste à savoir si ce document engageant les maires, la population et les religieux tiendra longtemps face à la promiscuité dans les établissements scolaires entre enfants de Koungou et de Kawéni", s’interroge toutefois France Mayotte Matin, soulignant qu’ "il suffit parfois d’un rien pour que la machine s’emballe à nouveau".
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