
Suite à la décision de l’Etat de ne plus financer chaque année un bon de la continuité territoriale, toute l’attention des personnalités politiques et de l’opinion publique est dirigée vers le siège de Ladom. Didier Robert a dénoncé un "coup de poignard" du gouvernement, Thierry Robert a accusé la Région Réunion, les élus de la droite et du centre ont parlé de "trahison" des socialistes…
Mais alors que les uns et les autres se tirent dans les pattes afin de savoir à qui revient la faute, les voyages continuent de se vendre au prix fort entre La Réunion et Paris, et d’autant plus en période de vacances. Ainsi, entre Saint-Denis et Paris, pour un séjour réservé du 17 décembre 2014 au 7 janvier 2015, le Réunionnais devra payer de 681 à 973 euros.
Si les prix des billets varient de près de 300 euros, il faut savoir que les taxes appliquées sont beaucoup moins sujettes à des changements. Pour cette même réservation, les sommes vont de 313 euros à 429 euros. Une somme importante qui s’explique notamment par une taxation obscure utilisée par les compagnies aériennes : la surcharge carburant.
Souvent décrite comme "opaque" ou "fourre-tout", cette taxe est notament utilisée par les différentes sociétés afin de "financer la hausse du coût du pétrole." Entre 2012 et 2014, Air France a augmenté de 64 euros cette somme perçue sur les trajets long-courrier. En reprenant l’exemple de la réservation utilisée, la surcharge carburant représente entre 242 et 334 euros du prix du billet d’avion. Bien qu'assez stable, il est hors de question de fusionner cette "surcharge" au prix du billet sec.
A cette énorme somme perçue par les compagnies aériennes, viennent s’ajouter cinq autres taxes. La taxe aéroport est déterminée par l’Etat en fonction de chaque aérogare. Par exemple, elle est de 9,50 euros à Gillot et de 26 euros à Paris Charles de Gaulle. La redevance passager est également perçue par l’aéroport afin de financer ses installations, sa somme est de 17,70 euros pour un vol aller-retour entre La Réunion et Paris.
L’avion civile perçoit également une taxe de 8,72 euros afin de financer son fonctionnement, ainsi qu’une somme de 2,26 euros destinée à être reversée à un programme d’aide humanitaire. Cette taxe de solidarité - dite taxe Chirac - est appliquée dans moins d’une dizaine de pays à travers le monde. Enfin reste une taxe d’embarquement, fixée à 3,05 euros par la Région Réunion, qui est reversée aux collectivités locales. Une somme bien ridicule, 100 fois moins importante que celle versée aux compagnies aériennes à chaque aller-retour entre La Réunion et Paris.
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5 Commentaire(s)
En effet la definition du mot taxes est claire:"Prélèvement à caractère fiscal, destiné à alimenter la trésorerie de l'État, d'une collectivité locale ou d'un établissement public administratif en contrepartie d'un service rendu aux administrés./ par le Larousse".
Hors la "surcharge carburant" ne sert que les intérêt des compagnies aeriennes
Air France a été condamnee aux USA à 85000 USD pour delit de desinformation sur son site Web marchand des conditions de tarifs (cf lien http://www.benedelman.org/airfare-advertising/airfrance.html).
Il faut que l'observatoire des prix a La Reunion se penche sur ces abus
Leur famille payent aussi, alors arrêtez de reclamer sans arrêt. C'est déjà bien qu'on l'attribue tous les 3 ans. En partant de ce principe, on devrait faire la même chose pour les provinciaux qui montent à Paris pour le travail. Je pousse peut être la comparaison un peu loin mais c'est nécessaire pour que le reunionnais comprenne qu'il faut arrêter de tirer sur la corde qui finira par se rompre complètement. Et ce jour là, , ce sera bien fait pour nous!!