Réunion de la commission de la transparence

Contrats aidés : vers une ouverture au secteur marchand et une gestion par le Pôle Emploi

  • Publié le 7 novembre 2014 à 15:58

La onzième réunion de la commission de la transparence sur les contrats aidés s'est tenue ce vendredi 7 novembre 2014 à la préfecture de Saint-Denis. Ainsi, 24 050 de ce type d'emplois ont été consommés depuis le 1er janvier 2014 à La Réunion. 11 229 dispositifs restent encore à écouler, sous peine d'être perdus à la fin de l'année. Afin d'encourager leur utilisation, les contrats aidés pourraient être gérés à l'avenir par le Pôle Emploi. Un amendement allant dans ce sens sera déposé par la députée Monique Oprhé dans le cadre du projet de loi de finances 2015. "Je souhaite que Pôle Emploi soit au coeur de cette mise en relation, tout comme les missions locales pour identifier les personnes qui bénéficieront d'un dispositif", a commenté Dominique Sorain, préfet de La Réunion. L'ouverture des dispositifs au secteur marchand - et notamment aux commerçants - sera également étudié par les services de l'Etat.

Il y a quelques semaines, Monique Orphé avait tiré la sonnette d'alarme en annonçant que "17 000 contrats aidés risquent d'être perdus au 1er janvier 2015." Entre temps, les chiffres ont été actualisés : 11 229 emplois destinés à La Réunion pourraient s'envoler d'ici la fin de l'année. L'urgence est donc toujours là et la commission de la transparence a travaillé ce vendredi sur les différentes solutions à adopter.

Une option est régulièrement évoquée : ouvrir l'utilisation de ces dispositifs au secteur marchand. Les services de l'Etat ont été sollicités par le préfet. Mais Dominique Sorain demeure extrêmement prudent en la matière. "Je n'ai pas d'opposition de principe sur ce sujet, mais il s'agit de prendre un certain nombre de précautions pour éviter que ces emplois d'avenir se substituent aux contrats d'apprentissage ou aux contrats de professionnalisation", explique-t-il.

Pour consommer plus efficacement les différents contrats, le Pôle Emploi pourrait gérer directement les offres et les candidatures en lieu et place des mairies. "C'est indispensable pour la transparence et le suivi des chômeurs. Cela permettra de créer et un délais et de sensibiliser le ministre sur la nécessité de mieux contrôler ces contrats donnés aux collectivités et aux associations", explique Monique Oprhé. La députée déposera un amendement sur le sujet dans le cadre du projet de loi de fiannces 2015.

La parlementaire proposera également à l'Assemblée nationale de créer un fond de solidarité pour les chômeurs de longue durée. "Nous avons du mal à consommer cette enveloppe, donc il faut être inventif et trouver de nouvelles recettes. C'est la raison pour laquelle je propose la création de ce fond qui pourrait être financé par une taxe sur les alcools ou les boissons sucrées. Cela permettra de favoriser l'insertion des chômeurs longue durée", souligne l'élue.

Afin de faire le point sur ces différentes propositions, une nouvelle réunion de la commission de transparence devrait se tenir en décembre. "Nous avons encore des possibilités d'utilisation. Il faut donc tous se mobiliser pour faire en sorte que nous ayons plus de personnes qui puissent en bénéficier. […] La préoccupation est d'utiliser au mieux cet argent public pour faire face au chômage", a déclaré Dominique Sorain.

Le préfet appelle tous les employeurs publics et privés à se mobiliser pour l'emploi, la qualité des parcours d'insertion sociale et la formation des publics les plus en difficulté.

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