L'île comptait 833 944 habitants au 1er janvier 2012

La population réunionnaise augmente, mais de moins en moins vite

  • Publié le 30 décembre 2014 à 08:20

Au 1er janvier 2012, 833 944 personnes vivaient à La Réunion, indique l'Insee, qui publie ce lundi 29 décembre 2014 une étude sur la population de l'île. Celle-ci augmente de 1 % par an depuis 2007, soit nettement plus qu'en France métropolitaine (+ 0,5 %), un dynamisme démographique s'expliquant par une fécondité élevée. Il est toutefois atténué par un solde migratoire négatif, les départs étant plus nombreux que les arrivées sur l'île. Dans un contexte de transition démographique, la population réunionnaise croît ainsi de moins en moins vite.

Avec 833 944 habitants au 1er janvier 2012, La Réunion abrite 1,3 % de la population française. L’île se place au 25ème rang des départements français les plus peuplés. Depuis 2007, la population de l’île s’est accrue de 39 838 personnes, soit 8 000 habitants supplémentaires en moyenne chaque année.

La croissance démographique ralentit

Entre 2007 et 2012, la population augmente de 1 % par an en moyenne, soit deux fois plus vite qu’en France métropolitaine (+ 0,5 %). Cependant, la croissance de la population ralentit progressivement. Elle augmentait de 1,5 % par an entre 1999 et 2007 et de 1,9 % par an entre 1990 et 1999.

La Réunion se place ainsi en 4ème position des régions françaises (hors Mayotte) où la population croît le plus vite, derrière la Guyane (+ 2,4 % par an), la Corse et le Languedoc-Roussillon (+ 1,1 % par an).

Aux Antilles, la Martinique perd des habitants (- 0,5 % par an) et la population progresse légèrement en Guadeloupe (+ 0,7 % par an).

Par départements (hors Mayotte), La Réunion occupe le 16ème rang en terme de dynamisme démographique derrière des départements situés le long du littoral atlantique et méditerranéen, dans les Alpes et plus généralement dans l’aire d’influence de grandes métropoles.

Un solde naturel élevé

À La Réunion, l’augmentation de la population est portée par le solde naturel avec des naissances plus nombreuses que les décès, contrairement aux départements métropolitains, où la croissance s’explique en partie par les mouvements migratoires.

L’excédent des naissances sur les décès fait croître la population de 10 300 habitants par an en moyenne entre 2007 et 2012 (soit + 1,3 % par an). Cette croissance est atténuée par un solde migratoire apparent négatif (- 0,3 % par an). Entre 2007 et 2012, les départs ont été plus nombreux que les arrivées (déficit apparent de 12 000 habitants sur la période).

Une croissance inégale des communes

Entre 2007 et 2012, le rythme de croissance de la population est très variable d’une commune à l’autre. Quatre communes perdent des habitants : Cilaos et Le Port, dont la population en 2012 est même inférieure à celle de 1999, ainsi que Petite-Île et Saint-Philippe dans une moindre mesure. Ces ralentissements s’expliquent partout par une diminution de la taille des ménages que ne compense pas toujours la construction de logements. Parfois, comme à Cilaos, de plus en plus de logements sont vacants.

À l’opposé, la population augmente fortement à La Plaine-des-Palmistes, La Possession, Saint-Leu et Les Avirons. Avec plus de 2 % par an, ces communes se placent parmi les plus dynamiques de France.

Entre 2007 et 2012, la population augmente moins rapidement dans une majorité de communes par rapport à la période 1999-2007. Ce ralentissement est particulièrement marqué aux Avirons, ainsi qu’à Petite-Île et dans trois communes du Nord-Est : Sainte-Suzanne, Sainte-Marie et Saint-André. À l’opposé, certaines communes comme Saint-Leu, Saint-Benoît ou Trois-Bassins sont plus dynamiques sur la période récente. À Salazie, la population augmente de nouveau légèrement (+ 0,4 % par an) alors qu’elle diminuait entre 1999 et 2007 (- 0,4 % par an).

Par microrégion, la population croît moins vite dans le Nord (+ 0,6 % par an) et dans l’Ouest (+ 0,9 %) que dans le Sud (+ 1,2 %) ou l’Est (+ 1,3 %).

guest
0 Commentaires