L'enquête se poursuit après la fusillade de Montrouge

Clarissa, jeune policière martiniquaise tuée en service

  • Publié le 9 janvier 2015 à 07:22

Jeudi 8 janvier 2015. Alors que la traque est lancée pour retrouver les auteurs de l'attaque contre Charlie Hebdo, une autre fusillade éclate à Montrouge (Hauts-de-Seine). Un homme fait feu sur deux policiers municipaux, dont Clarissa Jean-Philippe, d'origine martiniquaise et âgée de 25 ans, encore stagiaire. Elle décèdera en milieu de matinée des suites de ses blessures. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête, qui se poursuit ce vendredi. Deux individus ont été interpellés et placé en garde à vue, mais le tireur serait toujours en fuite. Aucun lien n'a pu être établi avec l'attentat contre Charlie Hebdo.

Clarissa Jean-Philippe n’était encore que policière municipale stagiaire, en mission à Montrouge, une ville réputée paisible des Hauts-de-Seine. Ce jeudi matin, "elle s’était rendue avec un de ses collègues sur un accident de voiture et gérait le circulation à quelques mètres du lieu de l’accrochage", a confié David Merseray, vice-président de la CFTC police municipale.

C’est là qu’elle a été prise pour cible, recevant deux balles, dont l’une dans la gorge selon une source policière. Malgré les efforts des secouristes, la jeune femme – qui portait un gilet pare-balles mais n’était pas armée - décèdera quelques minutes plus tard.

Le décès de Clarissa Jean-Philippe a suscité une profonde émotion en Martinique, d’où elle était originaire. Reçue au concours d’agent de police il y a quelques mois, elle avait quitté son île natale pour venir se former à l’école de Pantin (Seine-Saint-Denis). Elle n’était pas mariée et n’avait pas d’enfants.

Ce jeudi, la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin lui a rendu hommage en évoquant un "crime odieux et lâche".

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