Les gendarmes du GPI ont été évalués par le GIGN

L'unité d'élite péi à l'épreuve du terrain

  • Publié le 14 février 2015 à 08:08

Pendant deux semaines d'entraînement intensif, les membres du groupe de peloton d'intervention (GPI) ont été mis à rude épreuve par les instructeurs du GIGN. Jusqu'au vendredi 13 février 2015, cette unité d'élite réunionnaise a dû montrer l'étendue de ses compétences aux hommes venus de Satory : prise d'otage, arrestation d'individus dangereux, menace terroriste, gestion de crise... Ces gendarmes sont prêts à tout et se préparent au pire.

Anticiper, intervenir, gérer. Le GPI n'est pas qu'une unité de gros bras. Depuis 2009, le groupe de peloton d'intervention de la gendarmerie à La Réunion et Mayotte doit être capable de gérer n'importe quelle situation de crise urgente.

A sa tête depuis 6 mois, le commandant Thierry L. doit gérer un contingent composé d'une quarantaine d'hommes. "Mon but est de faire une appréciation de la situation, une évaluation de la menace, mesurer la capacité de nuisance de mon adversaire et communiquer mes solutions aux autorités. C'est une unité de gestion globale. Il y a un avant, un pendant et un après", décrit-il.

Ces deux dernières semaines, cette unité d'élite péi a pu vérifier ses capacités en compagnie du GIGN. Cela se passe ainsi tous les trois ans : la "maison mère" vient visiter ses unités supplétives pour un "contrôle opérationnel." "Tout est passé en revue. Et on a intérêt d'être bons, parce que le GIGN fait un rapport à la direction générale de la gendarmerie nationale", explique le commandant Thierry L.

Chaque mois, le groupe s'entraîne par exemple à une "projection par hélicoptère." Le défi : descendre de 18 mètres à la corde et se positionner, prêt à intervenir avec un équipement (casque, gilet pare-balles, armement) de 30 kilos sur les épaules. La rapidité d'exécution doit permettre aux hommes de l'unité d'élite de se déployer n'importe où.

44 arrestations d'individus dangereux en 2014

Chaque jour, les gendarmes de l'unité d'intervention ont participé à de nombreux entraînements sous l'oeil attentif des instructeurs venus de Satory : prise d'otage dans un avion ou dans un bus, arrestation d'un forcené, exercice de tir, sport de combat… Pour le commandant à la tête du GPI, ses hommes ont été à la hauteur : "c'est correct."

Avec 22 ans de service au GIGN et 4 ans aux forces spéciales, Thierry L. a préparé comme il se doit le groupe de peloton d'intervention de la gendarmerie. "C'est pas les vacances : ils ont bien été occupés avec une épreuve chaque jour", confie le gendarme dont le groupe a été évalué… par ses anciens élèves. "Au départ, ça a été mes jeunes. Donc, ils ont un jugement qui est un peu différent, puisque je sais comment fonctionne l'unité d'intervention", souligne le commandant.

En 2014, le GPI a procédé à l'arrestation d'une quarantaine d'individus sensibles. Le groupe a également participé au cours de l'année dernière à une centaine de missions d'observation au profit des unités de recherche. Doit-on cependant s'attendre à une attaque au fusil d'assaut, comme cela a été le cas lors des attentats parisiens ?

"La Réunion, ce n'est pas ce que l'on rencontre en métropole. Pour l'instant, les armes ne sont pas partout. Il y a des armes à grenailles, des pistolets gomme-cogne et surtout des armes blanches. A notre connaissance, il n'y a pas encore de kalashnikovs ici. Il y en a peut-être, mais elle n'ont pas encore été sorties", répond le commandant Thierry L. Mais si jamais elles sortent, le GPI est déjà prêt à intervenir.

www.ipreunion.com

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