Célébrée ce dimanche 8 mars 2015 tout autour du monde, la journée de la femme permet une fois par an de mettre en lumière les questions autour de la condition féminine. L'occasion de parler des inégalités économiques et sociales, du sexisme ambiant, de se souvenir des droits acquis et des luttes à venir... Mais au vu des manifestations organisées dans les quatre coins de l'île, cette journée est surtout l'occasion pour certains de célébrer la féminité, le maquillage et le fitness.
Créée suite aux luttes féministes qui ont eu lieu en Europe et aux Etats-Unis, la journée internationale pour les droits des femmes fait partie de l'un des 87 événements retenu dans le calendrier de l'ONU. Cette année, le thème de ce 8 mars souhaite mettre en avant "l'autonomisation des femmes et de l’humanité."
Axé autour de la déclaration de Beijing, ce programme estime que chaque femme et chaque fille peut librement exercer ses choix. "Par exemple, elles doivent pouvoir participer à la vie politique, acquérir une éducation, bénéficier de revenus, et vivre dans des sociétés exemptes de violence et de discrimination", soulignent les Nations Unies.
Mais lors des manifestations proposées aux Réunionnaises, il n'y a rien de tout cela. Si les animations partent très certainement d'une bonne intention, le manque de pédagogie et de discussion autour des droits des femmes est flagrant. Communes et associations préfèrent mettre en avant la féminité plutôt le féminisme. Au programme : zumba, nail art, art de la table, session maquillage, gymnastique, broderie et… aqua-zumba.
Les droits des femmes ont pourtant du sens à La Réunion où une seule femme a été mise à la tête d'une mairie lors des dernières élections municipales. D'après la dernière enquête de l'Insee, seule une Réunionnaise sur deux travaille, alors que les femmes de l'île sont plus diplômées que les hommes. Dans un monde où le pouvoir s'accorde souvent avec le genre masculin, cette journée devrait davantage être utilisée pour réaffirmer les acquis et lutter contre les stéréotypes.
Ouissem Gombra pour www.ipreunion.com
Merci à vous de le rappeler. On se sent humiliées, pour certains..
Tout est prétexte à parties fines, même dans la "Haute" .. le gratin s'amuse en blanc.
Dans ce département, tout ce qui devrait être l'essentiel est méprisé, par les élus en premier lieu ;
Culture, Education, formation, alors, ne parlons même pas des droits de la femme !
Certaines associations en font un bizzness, c'est tout !
Bonne journée à vous toutes et tous !
Entièrement d'accord avec vous! Si même les féministes oublient qu'elles ont encore des droits à défendre, c'est grave! Ceci dit, certaines assos ont proposé des débats sur l'évolution des droits.