D'après le syndicat, l'avenir des assistants d'éducation en informatique est menacé

La CGTR Educ'Action lance une grève illimitée ce mercredi, le baccalauréat risque d'être perturbé

  • Publié le 16 juin 2015 à 05:00

La CGTR Educ'Action a lancé un appel à la grève illimitée à partir du mercredi 17 juin 2015, date marquée par le début des épreuves du baccalauréat. Le syndicat souhaite alerter les autorités compétences sur la situation des assistants d'éducation en informatique qui ont vu leur domaine de compétence passer du rectorat aux collectivités locales. L'organisation craint une précarisation de la profession et prévient de "sérieuses incidences sur le BAC occasionnées par ce mouvement qui risque de paralyser le système informatique."

La loi de refondation de l'école de juillet 2013 a prévu de confier au département et à la région le domaine de la maintenance informatique dans les collèges et lycées. Le conseil régional devrait répondre à ce transfert de compétence à la rentrée 2015 et le conseil départemental un an plus tard.

Pour la CGTR Educ'Action, cette décision "ne sera pas sans incidence" sur les assistants d'éducation en informatique : "un grand nombre d’entre eux risquent de se retrouver soit au mieux en situation de déclassement professionnel avec perte substantielle de salaire ou au pire sur le carreau."

L'organisation se pose des questions sur les reconductions de contrat et sur le type d'embauches menées par les collectivités : "les candidatures des AED TICE sur les postes d’assistants maintenance ne feront pas l’objet d’un fléchage "candidature prioritaire", et ce malgré l’expérience et le professionnalisme des collègues."

L'organisation du BAC risque d'être perturbé

La CGTR Educ'Action demande donc au recteur une reconduction des contrats en cours avec aucune baisse de traitement. Le syndicat estime que le personnel en fin de contrat doit "faire l’objet d’un recrutement prioritaire sur des contrats à minima de même niveau" et demande aux autorités de se réunir autour d'une table ronde tripartite : syndicat, Etat, collectivités.

"L’Etat qui est à l’origine de ces transferts de compétences doit permettre une telle sécurisation et reconnaissance professionnelle des qualifications en prenant en charge à l’euro près les compensations financières induites", assure l'organisation syndicale qui appelle à une grève illimitée à partir de ce mercredi pour exiger "toutes ces garanties".

La date de ce mouvement n'est pas un hasard : elle coïncide avec le début des épreuves du baccalauréat. "Du fait de possibles et sérieuses incidences sur le BAC occasionnées par ce mouvement qui risque de paralyser le système informatique, il y a urgence de trouver des solutions", prévient la CGTR Educ'Action.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
popol
popol
8 ans

2 ans pour réagir ????? ............et après on prend en otage les élèves ?? ....et il faut stopper ces emplois protégés c'est une honte de se plaindre quand on a un travail................