Un convoi d'une vingtaine de camions est arrivé au Port vers midi et demi ce lundi 18 janvier 2016. Les camionneurs manifestent contre l'importation de galets malgaches au détriment, disent-ils de celles de La Réunion. Le groupement attributaire du marché de construction de la nouvelle route du littoral (NRL) ont accepté que les roches péi soient livrés sur la plateforme du Port pour ce jour. "Les autres livraisons se feront en fonction des commandes et des besoins du chantier" précise Mathieu Guillou, porte-parole du groupement. "Nous reviendrons demain (mardi - ndlr) avec nos camions pleins de galets" prévient Jonathan Rivière, vice-président du syndicat Vigilance Terrassiers Réunion, à l'origine du mouvement de colère
14h : les camionneurs sont montés à Saint-Denis sans leurs camions "pour ne pas géner la circulation". Ils ont déposé une motion en préfecture contre l'importation des roches de Madagacar
13h05 : les camions ont livrer les roches. Ils se font peser un par un en présence d'un huissier.
12h55 : les camionneurs se rendront à la Préfecture à Saint-Denis en début d'après-midi pour déposer une motion. A 14h, ils ont rendez-vous avec Didier Robert, le président de Région. "Si je suis en retard, il m'attendra", affirme Jonathan Rivière.
12h45 : A la question de savoir si c'est en raison de la saturation des plateformes que les réceptions de roches locales ne se font pas, Mathieu Guillou répond qu'"il est bien sur préférable que les roches locales soient directement livrées sur le chantier", plutôt que sur les plateformes de pesage du Port.
12h40 : Mathieu Guillou, porte-parole du groupement attributaire du marché de la NRL, a entamé une discussion avec Jonathan Rivière, vice président du syndicat Vigilance Terrassiers Réunion (VTR). Les roches péï seront réceptionnées aujourd'hui, ensuite "le reste le sera en fonction des commandes et des besoins du chantier", avertit Mathieu Guillou. Le climat est détendu. Jonathan Rivière assure néanmoins qu'il sera présent demain mardi 19 janvier avec d'autres camions pour livrer de nouvelles roches.
"Nous étions en vacances pendant un mois, déclare Mathieu Guillou. Nous avons un phasage de chantier bien précis. Il ne prévoit pas de nouvelles livraisons de roches locales avant environ deux semaines." A l'issue de ce délais, les galets seront réceptionnés "selon ce qui a déjà été prévu avec le transporteur", assure-t-il.
12h35 : Les camions sont en train d'entrer à l'intérieur de la plateforme de pesage.
12h30 : le convoi de camion est arrivé sur la plateforme de livraison au Port. Les camionneurs vont vérifier si les roches péï qu'ils transportent sont bien réceptionnées. Si ce n'est pas le cas, ils préviennent qu'ils mettront en place un blocage. "Si nos galets ne sont pas réceptionnés, plus aucun ne le sera et certainement pas les galets malgaches", affirme un transporteur.
"Il était prévu de faire rentrer des roches malgaches de trois - cinq tonnes, mais là ils font rentrer 90% de petites roches et 10% de roches de 3 à 5 tonnes dans leurs bateaux", réagit Jonathan Rivière.
11h30 : Une vingtaine de camions de transport de roches ont quitté Saint-Leu ce lundi 18 janvier 2016 en direction du Port. "Ce n'est pas une opération escargot, mais comme les camions sont chargés, on roule avec sécurité, à 60km/h", indique Jonathan Rivière.
"On devait commencer à travailler aujourd’hui, à livrer nos roches, indique-t-il. Aujourd’hui, le groupement dit qu’il n’y a pas assez de roches à La Réunion mais nos camions sont remplis de roches de trois et cinq tonnes. A coté, les plateformes sont pleines et ils font rentrer de plus en plus de roches de Madagascar."
Les raisons du mécontentement
C'est pour obtenir du groupement attributaire du marché de la nouvelle route du littoral l'arrêt des importations de roches de Madagascar que Jonathan Rivière, vice président du syndicat Vigilance Terrassiers Réunion (VTR), a déclenché ce mouvement.
Selon les engagements du groupement, seules des roches de trois et cinq tonnes sont importées de Madagascar pour servir à renforcer la digue de protection du chantier contre la houle. Selon Jonathan Rivière, il y a un "non respect du calibrage importé prévu". Il affirme aussi que le groupement a stoppé les achats de roches locales "auprès des entreprises réunionnaises pour l'instant".
Il ajoute que "les agriculteurs n'ont pas replanté afin de laisser les entreprises intervenir sur leurs champs qui ne seront pas débarrassés de leurs pierres si les activités ne redémarrent pas. De nombreux emplois direct et indirect sont menacés". D'où le mouvement de colère de ce lundi matin.
"Il est vrai que pour le moment le groupement nous a demandé de cesser les livraisons de galets péi. Toutes les plateformes de réception sont saturées par les pierres en provenance de Madagascar", note un transporteur. "Mais on nous a assuré que l'on pourrait reprendre les livraisons dans quelques jours, au plus tard à la fin du mois, le temps pour les roches malgaches d'être livrées sur le chantier", dit encore le transporteur pour qui "il n'y a pas à s'inquiéter outre-mesure".
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Merci Caroupaye . C'est lui qui a signé pour que les roches malgaches rentrent à la Réunion . Caroupaye a dit que c'est lui qui contrôle les transporteurs en compensation de !!!!
60km/h pour la sécurité ??? Et les autres jours où les camions chargés roulent et doublent à 100km/h ???
Allé joué canette les gars! Demain j'irai manifesté moi aussi! Et ce chantier... Quel chantier! Semeur de discorde au sein de l'île et au combien désastreux! Tant sur le littoral que pour nos terres... Bientôt lessivé sans les roches!
Bravo! Bravo, encore, à notre cher président de Région... Quel beau cadeau tu nous laisses!