Santé

Leptospirose : 41 cas à La Réunion en 2015 dont 2 mortels

  • Publié le 11 février 2016 à 12:40

41 cas de leptospirose ont été recensés en 2015 à La Réunion dont 2 mortels, informe l'Agence de Santé Océan Indien dans un communiqué publié jeudi 11 février 2016. Cette maladie grave, voire mortelle, causée par une bactérie souvent présente chez les rats, nécessite pour la majorité des cas une hospitalisation, voire une admission en service de réanimation. La saison des pluies est une période propice pour contracter la maladie. L'ARS veut sensibiliser la population réunionnaise et affirme que "cette maladie grave peut être évitée par des gestes simples."

Elle peut être mortelle si elle n'est pas traitée à temps par antibiotiques. La leptospirose est une maladie grave, provoquée par une bactérie souvent présente chez les rats. La maladie se contracte lors d’un contact avec un environnement humide contaminé par les urines des rats (boues, flaques d’eau, eaux stagnantes en bord de ravines). La bactérie entre alors dans l’organisme par la peau en cas de coupures ou de plaies (même petites).  Après quelques jours d’incubation, la leptospirose se manifeste par une fièvre élevée (souvent supérieur à 38,5 °C), des douleurs musculaires et articulaires, des douleurs au ventre, des maux de tête.

Comme chaque année, une recrudescence des infections de leptospirose est constatée à La Réunion pendant l'été austral. Avec 41 cas en 2015, l'année écoulée recense un nombre de cas inférieur à la moyenne des dernières années. "Parmi les 41 cas survenus en 2015, 38 (92%) ont été hospitalisés et 4 sur 10 sont passés en service de réanimation", indique l'Institut de veille sanitaire dans son point épidémiologie. 

L'ARS met en avant des "pratiques à risque" qui nécessitent une vigilance accrue. C'est notamment le cas du jardinage et élevage "la kour" qui provoquent l’essentiel des contaminations recensées localement. "En effet, celles-ci interviennent autour du domicile des malades avec le plus souvent, une présence  avérée de rats dans le quartier", note l'ARS. 3 personnes contaminée sur 4 avait pratiqué le jardinage ou l'agriculture.

La pêche, la baignade en rivière ou bassins, les sports d'eaux vives et toutes les activités en eau douce sont également ciblées, dans une moindre mesure (dans 1 cas sur 4 des contaminations). Au cours des deux dernières années, un cas a été observé dans le cadre de la pratique de triathlon, un second lié au kayak. "Facteur aggravant, les personnes contaminées pratiquent généralement ces activités en l’absence de protection ou avec des protections partielles et insuffisantes", constate l'ARS.

Pour limiter les risques de contamination, l'ARS recommande d'utiliser des d’équipements adaptés (port de gants, bottes, combinaison…), de protéger et désinfecter les plaies, de reporter les loisirs en eau douce en cas d’eau trouble ou après de fortes pluies. Afin de lutter contre les rats, il convient également d'entretenir régulièrement sa cour (absence d’encombrants, déchets) et d'éliminer toutes les sources d’alimentation (y compris restes de l’alimentation des animaux).

www.ipreunion.com

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