Enquêtes de la police scientifique

Les chiens policiers ont un sacré flair

  • Publié le 13 février 2016 à 12:23

Les chiens de la police technique et scientifique disposent d'un "incroyable" odorat lorsqu'il s'agit de démontrer la présence d'un suspect sur le lieu d'une infraction, grâce à un entraînement drastique qui leur permet de recueillir des preuves quasi infaillibles, selon une étude paru ce jeudi 11 février 2016

Publiée dans la revue en ligne américaine PLOS ONE et menée par le Centre de recherche en neurosciences de Lyon qui associe des scientifiques du CNRS, de l'université Lyon-1 Claude-Bernard et de l'Inserm, l'étude démontre "qu'au terme d'un programme d'entraînement de 24 mois, les chiens parviennent à reconnaître l'odeur d'une même personne dans 80 à 90 % des cas et ne commettent jamais d'erreur en la confondant avec des odeurs de personnes différentes".

Les scientifiques lyonnais ont analysé 18.200 essais réalisés entre 2003 et 2013 par 13 chiens de la Sous-Direction de la police technique et scientifique (SDPTS) basée à Ecully, près de Lyon, précise Barbara Ferry, chercheur au CNRS. Ces travaux entendent valider les procédures et le cahier des charges qui composent la formation initiale et continue des bergers allemands et belges malinois utilisés par la SDPTS, dont le nombre sera bientôt porté à cinq. "Il n'y a pas de machine qui puisse faire mieux ou plus rapidement que les chiens dont la tâche est l'identification", relève Mme Ferry.

En soulignant sa "fiabilité", l'étude vise in fine à lever les réticences à considérer la détection et la reconnaissance d'une odeur par un chien comme élément de preuve devant la justice, ce qui n'est pas toujours le cas.

Selon Elvire Arrighi, chef de la division de la criminalistique et des unités opérationnelles au sein de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), si certaines preuves scientifiques sont communément admises à l'instar des empreintes ou de l'ADN, l'odorologie, méthode d'identification des odeurs humaines par des chiens spécialement entraînés, utilisée depuis 2003 en France pour démontrer la présence d'un individu sur une scène de crime, rencontre l'adhésion de certains magistrats quand "d'autres sont plus sceptiques".

"C'est une étude tout à fait essentielle pour convaincre" magistrats et jurés "car elle démontre qu'il n'y a aucun doute sur la fiabilité" de la méthode, souligne la commissaire.
Lors de leur première année de formation, les chiens de la PTS "flairent une odeur humaine de référence puis doivent la comparer à une série de cinq odeurs humaines différentes parmi lesquelles se trouve l'odeur de référence. Lorsque le chien exprime la reconnaissance entre les deux odeurs (en se couchant devant le bocal qui contient l'odeur de référence), il est récompensé par une friandise ou par un jeu", expliquent les chercheurs du Centre de recherche en neurosciences de Lyon dans un communiqué.
"A l'issue des douze premiers mois, les chiens ne commettent plus aucune erreur de reconnaissance. Et leur sensibilité olfactive augmente significativement au cours de l'entraînement", complètent les scientifiques.

Connues depuis la fin du XIXe siècle, les techniques d'odorologie ont été importées en France depuis la Hongrie et ont été utilisées depuis 2003 dans plus de 500 affaires.

AFP

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1 Commentaires
diesel tué par le raid
diesel tué par le raid
8 ans

et on rappelle que le patron du RAID se désolé pour Diesel « tué à la Brenneke », du nom d’un fabricant d’armes allemand, qui designe dans le langage courant les cartouches de chasse.

...jusqu'à se qu'on s'apercoive que les terroristes ne disposaient que d'un pistolet automatique et que c'est le raid qui etait doté d'un fusil à pompe.