
"On relance la machine" débute Eric Sparton, président de la Ligue réunionnaise de surf. Cette première compétition, qui se veut " festive" a redonné un élan à la discipline, et son côté positif, perdu depuis le début de la crise requin. A la suite de cette "rentrée", le calendrier des compétitions officielles est fixé. Le premier week-end de mars marquera le début des quatre épreuves régionales et celle du championnat de La Réunion, qui réunira les meilleurs des épreuves précédentes. Les sites des Roches Noires et de Boucan Canot sont privilégiés tandis que la Ligue a fait "une demande pour les dates suivantes pour sites des Aigrettes, des Brisants et celui de l'Ermitage" indique Eric Sparton.
Cette première compétition, c'est "Jérémy Florès qui l'a impulsé" souligne le président de la Ligue de surf. Le champion se réjouit lui aussi de cette "rampe de lancement "pour l'avenir de la discipline. Emu, Jérémy Florès, avec l'aide de son père Patrick - adjoint au maire de Saint-Paul et entraîneur des équipes de France de surf - a mis cette compétition sur pieds et est heureux de voir du monde dans les vagues "même si elles sont petites" précise-t-il.
Par la protection des filets anti-requins posés dans les eaux de Boucan Canots et des Roches Noires, les clubs de surf peuvent poursuivre leur activité à l'instar de celui des Roches Noires, premier club impacté après l'attaque d'Eric Bargent en 2011. Aujourd'hui, il relance son activité, a annoncé Hélène Dieu, secrétaire de la structure.
Pour l'heure, toutes les générations se sont confondues sur le sable et dans les vagues lors de cette première journée dédiée au surf retrouvé. Dimanche débutera par les démonstrations des moins de 14 ans en surf et en bodyboard.
Les jeunes, au centre de l'évènement, n'en oublie pas moins les victimes disparues à cause des attaques de requin pour lesquelles un hommage a été rendu. De son côté, Fabien Bujon, ancien surfeur mutilé à cause d'un squale, estime lui que "les victimes sont oubliés". Il passe "un coup de gueule" sur la plage des Roches Noires et se sent "abandonné par la communauté de surf". Amputé de la jambe et du bras, l'ancien surfeur continue par ailleurs d'aller de l'avant et aimerait "qu'il y ait une justice car [il] n'a pas entravé de loi en surfant dans une réserve où il n'y avait pas d'interdiction" précise-t-il.
Malgré les amers souvenirs de la crise-requin, cette première compétition se voulait positive, festive et sportive. Après plusieurs années noires en matière de sport nautique, ce samedi rend ses lettres de noblesse au surf réunionnais, qui n'est pas prêt d'être "largué".
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