
Au mois d’avril, ils avaient défilé à Saint-Denis, corde et carte vitale symboliquement pendues au cou. Eux, ce sont les membres du CSAPR, fermement décidés à mettre fin au monopole du régime social, imposé aux chefs d’entreprise. Aujourd’hui, ils dénoncent un " mépris " de la part des parlementaires. Alors qu’une réunion était prévue ce jeudi 12 mai avec les présidents du régime (aussi et accessoirement présidents des chambres consulaires) et les parlementaires de l’île, surprise : aucun élu politique n’a pris la peine de se déplacer, mis à part l’attaché de Philippe Naillet. Pour Jean-François Maillot, membre fondateur du collectif, les "priorités des élus sont visiblement ailleurs".
Mais si le combat continue pour le CSAPR, c’est que la cause leur est vitale : "Le RSI est l’une des premières causes de fermeture des entreprises" martèlent ses membres.
En 2012, la Cour des Comptes évoquait une "catastrophe industrielle"
Deuxième régime de protection sociale en France, le RSI couvre près de sept millions de travailleurs. Lors de sa création, en 2006, sa vocation était de devenir le guichet unique de sécurité social de toutes les protections indépendantes. Ses missions : prise en charge des soins, arrêts maladie ou maternité, calcul des retraites, mais aussi calcul et recouvrement des cotisations. Mais dix ans après sa mise en place, le mécontentement gronde. Dans son rapport public annuel de 2012, la Cour des Comptes évoquait une " catastrophe industrielle ". Effectivement, les indépendants ont rapidement reçu des appels de cotisation particulièrement élevés ainsi que des mises en demeure de paiement injustifiées.
Ce contexte a entraîné certains travailleurs indépendants à remettre en cause l’existence légale du RSI et à se désaffilier pour plutôt s’orienter vers des opérateurs privés. Si la caisse estime que la démarche est illégale, le son de cloche n’est pas le même chez les tribunaux saisis. Aujourd’hui, à La Réunion, ce sont plus de 1 200 entreprises qui se sont émancipées.
Du côté du CSAPR, une alternative est esquissée : pourquoi ne pas faire de La Réunion un terrain expérimental sans RSI ? Pour l’instant, le collectif se contente d’organiser de multiples réunions dont l’objectif est d’informer les chefs d’entreprise. "Il faut que les entrepreneurs sachent qu’il est possible de quitter cette caisse !" insiste Jean-François Maillot. Car, en 2016, à défaut d’un choix libre de sa caisse d’assurance maladie pour les chefs d’entreprise, un droit de contestation existe.
3 Commentaire(s)
De 1992,et signées en 1994 par Mitterrand Chirac et Jospin. Comme je les ai quitté le RSI
Réclame pres dev400000€. ??!!